PORTO (AFP) - Le quart de finale de l'Euro-2004 de soccer entre la République tchèque et le Danemark, le seul opposant deux anciens vainqueurs, s'annonce équilibré entre des Tchèques à l'attaque de feu (7 buts) et des Danois sans point faible, dimanche (18h45 GMT) à Porto.

En demi-finale, le vainqueur retrouvera, toujours au Stade du Dragon de Porto, la France ou la Grèce qui s'affrontaient vendredi soir à Lisbonne.

En 1992, les Vikings avaient créé la surprise de l'Euro suédois en battant l'Allemagne (2-0) en finale. En 1996, les Tchèques, 20 ans après s'être imposés avec la Tchécoslovaquie, avaient connu leur heure de gloire en Angleterre. Mais s'étaient inclinés en finale (1-2, but en or) face à la Mannschaft.

Après une édition 2000 où les deux pays, réunis dans la même poule (victoire tchèque 2-0), avaient échoué face à la France et aux Pays-Bas, Danois et Tchèques se sont donc enfin mis d'accord pour être ensemble à l'heure dans une phase finale.

Les Tchèques, dans un groupe D relevé (Pays-Bas, Allemagne, Lettonie), ont tenu les promesses formulées sur eux en remportant trois victoires en trois matches (7 buts marqués, 4 encaissés). Et les "remplaçants" ont montré contre l'Allemagne (2-1) l'étendue des ressources d'une équipe séduisante et offensive.

"C'est vrai qu'on a un jeu très offensif, estime le gardien Petr Cech. Mais, d'une part, c'est notre style, et, d'autre part, on a été mené à chaque fois, on a donc été obligé d'attaquer."

"Les Tchèques sont de bons attaquants", reconnaît l'entraîneur Morten Olsen, qui voit des ressemblances dans la façon de jouer des deux équipes.

Rien à perdre

Les Danois ont également été convaincants pour tenir en échec l'Italie (0-0) et résister aux assauts de la Suède (2-2) dans un groupe C lui aussi délicat. Peut-être moins flamboyants offensivement que leurs cousins scandinaves, ils ont en revanche montré une solide assise défensive - à l'image de l'excellent Thomas Soerensen - et une rigueur tactique très "italienne".

En alignant une équipe bis contre l'Allemagne, Brueckner a toutefois l'avantage d'avoir pu faire souffler ses cadres tout en impliquant l'ensemble du groupe puisque le troisième gardien Antonin Kinsky est désormais le seul à ne pas avoir joué.

Les Danois sont plus démunis au point de vue de l'effectif puisque Ebbe Sand est incertain mais optimiste alors que le défenseur Niclas Jensen est forfait.

Mais le Danemark, qui ne s'attendait pas à une telle fête, n'a rien à perdre face à la République tchèque du ballon d'Or 2003 Pavel Nedved.

Cech en est conscient. "Défensivement, il va falloir être plus prudent, prévient le futur gardien de Chelsea. Pendant les qualifications, on était plus forts défensivement que lors de la phase finale. Mais on a beaucoup travaillé ce domaine depuis quelques jours, cela devrait aller mieux en quarts de finale."

Brueckner avait notamment fait de la défense l'objectif à travailler lors du match contre l'Allemagne.

Les Danois n'ont certes gagné qu'une fois de leur histoire contre les Tchèques (ou avant les Tchécoslovaques). Mais cela s'est produit lors de leur dernière confrontation, le 2 juin 2001. En s'imposant 2-1, ils avaient privé les Tchèques de Coupe du monde en Asie. "Attention, prévient toutefois Olsen, cela va être une motivation supplémentaire pour eux."

Le parcours des deux équipes

. République tchèque: 1re du groupe D (9 pts, 3 victoires, 7 bp, 4 bc):
15/06 à Aveiro: République tchèque bat Lettonie 2 à 1
19/06 à Aveiro: République tchèque bat Pays-Bas 3 à 2
23/06 à Lisbonne (stade José Alvalade): Rép. tchèque bat Allemagne 2 à 1

. Danemark: 2e du groupe C (5 pts, 1 victoire, 2 nuls, 4 bp, 2 bc):
14/06 à Guimaraes: Danemark et Italie 0 à 0
18/06 à Braga: Danemark bat Bulgarie 2 à 0
22/06 à Porto (stade do Bessa), Danemark et Suède 2 à 2