Rien de mieux pour chasser le vide qui s‘installe après l‘élimination au Beach Soccer, s'entend qu‘une série de nouvelles en rafale bousculant les hiérarchies en place dans le monde du soccer. On a beaucoup parlé de fin de cycle dernièrement. Évitons toutefois de parler du Barça car le bobo n‘est pas tout à fait guéri…

Fins de cycles, donc. À cela s'ajoute un nombre grandissant de visages qui ne seront plus associés aux couleurs que l'on s'est habitué à les voir représenter. Le soccer européen est-il en train de jouer à Guess Who? En fait, l'analogie serait meilleure avec cet autre jeu où l'on peut assembler un personnage en tournant les sections de page pour la tête, le haut du corps, les jambes, etc... Quelque chose comme ça, mais avec autre chose que des animaux. Voyez ce que je veux dire? La tête de Falcao, vous la collez vraiment au-dessus d'un maillot de Monaco? C'est rigolo, mais parions qu'El Tigre portera plutôt un maillot bleu vers la fin de l‘été.

À Manchester United, c'est la fin d'une époque. Sir Alex se retire, mais pas tant que ça finalement. Il gardera un oeil sur le travail de David Moyes, un peu comme les belles-mères dans la politique québécoise.

Estce que Moyes saura gérer un gros budget? L'Écossais, dont on a vanté l'efficacité puisqu'il arrivait à mettre en place une équipe compétitive avec peu de moyens à Everton aura une marge de manoeuvre à laquelle il n‘est pas habituée à Old Trafford.

Après Sir Alex, une autre figure marquante des Red Devils a annoncé la fin de sa carrière de joueur. L'icône planétaire David Beckham jouera à Lorient le dernier match de sa carrière professionnelle. Bon joueur, meilleur porteparole? Beckham se sera battu toute sa carrière pour que ses performances sur le terrain soient à la hauteur de son image de marque. Demandez-vous donc si vous vous souviendrez de lui pour ses coups francs ou pour une pub de lui en sous-vêtements.

Un souvenir de Becks - vous devinez où c'est?



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Pour ce qui est des entraîneurs: Mancini et City, c'est fini. Arrivée de Pellegrini? Enfin du jeu plus entreprenant chez les Citizens? Avec Txiki à la direction et El Ingeniero sur le banc, la reconstruction à saveur hispanique promet d'être intéressante. En attendant, à Malaga, on rebaptise une rue en son honneur.

- Mourinho de retour à Chelsea? Ça mettra du piquant à la Premier League et les Blues feront office de favoris. Grand ménage à prévoir. Mais qui sera le plus grand rival du Special One? Arsène? AVB? Pellegrini? Paulo Di Canio à Sunderland? En voilà un qui ne donne pas sa place quand vient le temps de ruiner un pantalon. Un but des Black Cats à Stamford Brigdge, ça pourrait donner lieu à une scène intéressante, non?

- Guardiola au Bayern: et si ça n‘allait pas aussi bien qu‘avec Heynckes? Confiance, Pep sait ce qu‘il fait.

Ancelotti au Real? On n'a peutêtre pas fini de siffler au Bernabeu. Le foot espagnol est mûr pour une période d‘austérité.

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L'Impact et le dilemme des deux attaquants

Le résultat n'est pas si mauvais, mais la performance générale de l'Impact au match aller de la finale du Championnat canadien face aux Whitecaps était décevante. Le match plutôt terne avait des allures de la demi-finale aller de l'an dernier face au TFC. Une équipe visiteuse pas très aventureuse qui s‘était toutefois bien préparée à absorber la moindre avancée montréalaise. Quelques réflexions à l‘issue du match:

- Ou bien Martin Rennie craint Justin Mapp, ou bien c'est un admirateur de Laurent Blanc. L'entraîneur de Vancouver avait choisi d'aligner deux défenseurs latéraux sur le même flanc pour contrer l'ailier du Mississippi. Contrairement à Blanc, qui anticipait avec anxiété les montées de Jordi Alba lors de l'Euro 2012, la stratégie de Rennie a bien fonctionnée. Alain Rochat et Jordan Harvey ont bien maîtrisé Mapp ainsi que Jeb Brovsky, qui se souviendra longtemps de sa dernière chevauchée dans la surface des Whitecaps.

De l'autre côté, ReoCoker n'a fait qu'une bouchée d'Andrés Romero. On le dit et on le répète, Romero doit donner plus de largeur. Pour le bien de l‘équipe, et pour le sien.

- Dennis Iapichino prend du gallon. Quelques feintes de corps, des jongleries pour s'aider à dégager, et, surtout, des duels gagnés contre Russell Teibert. Pourvu que ça continue.

- Deux attaquants, ça ne donne pas nécessairement plus d‘attaque, à plus forte raison quand les deux artilleurs ne se voient pas sur le terrain. Essayez donc de trouver une photo sur laquelle on les aperçoit tous les deux en action dans le même cadre…



Sorry Marco. Je pensais pas que tu irais parlà…

Ma! Ca...- (Injure transalpine censurée)



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Profitez bien de la longue fin de semaine. Et, soit dit en passant, dernière journée de Ligue anglaise en direct à RDS-Info dès 10:45 dimanche.