La fumée blanche vient à peine de se dissiper que la semaine des rivalités annonce déjà la reprise des hostilités en MLS. C'est du sérieux. On prétend que même les plus pacifiques ne pourront y échapper. Un exemple? Montréal, Toronto, mixez-y un soupçon de fierté... Faut-il toujours tout expliquer? Bref, le tout me fait penser aux comptines qui ont bercé mon enfance. Toute ressemblance avec des faits réels ne serait que pure et fortuite coïncidence.

En ce qui concerne la partie terrain de ce Derby de la 401, il faut toutefois reconnaître que la plupart des joueurs des éditions actuelles de l'Impact et du TFC n'ont pas encore assimilé les nuances qui distinguent les Deux solitudes. Il se pourrait donc que la foule au Stade Olympique ait un rôle à jouer pour transmettre l'énergie qui anime habituellement les confrontations sportives entre les deux cités. À moins que des membres du staff technique d'un côté et de l'autre ne s‘occupent de pimenter les échanges à partir des zones techniques sur les lignes de touche.

Dans le bon vieux temps, ça se passait de même... (L'Impact à Toronto en 2008)



Après son début de saison plus qu‘encourageant, tout indique que le défi qui attend le onze montréalais sera fort différent face aux Reds de Ryan Nelsen. Le TFC semble plus coriace qu‘on ne l‘attendait après sa saison désastreuse de l‘an dernier. Si l‘Impact a fait bonne figure sur le plan défensif dans le nord-ouest américain, il reste encore à convaincre sur le plan offensif contre une formation qui rêve sans doute de lui administrer sa propre médecine.

Qu'à cela ne tienne, l'équipe de Marco Schällibaum a bien répondu aux attentes en ce début de saison lui qui apprend rapidement au sujet de "la rivalité avec la Ville Reine":http://www.rds.ca/vidéos/baptêmed-une-rivalité-pour-schällibaum-1.596354. Le “volcan suisse” ne peut être étranger aux succès des siens. D‘ailleurs lors de l‘émission d‘avant-match qui débutera à 15h30 à RDS, nous prendrons le temps d‘analyser les différences tactiques entre les systèmes employés durant l‘an I et l‘an II de l‘Impact. Si certains éléments sautent aux yeux, disons qu‘on parle plutôt de correctifs que de révolution. Ma foi, je commence à en dire trop… Au même titre que les phases arrêtées de l‘Impact, je mets donc l‘embargo sur ma propre analyse jusqu‘à la diffusion du topo. Voici quand même un bref aperçu du point de départ.

Formations qui se ressemblent, résultats à l'opposé...



Verra-t-on une variante un peu plus offensive d‘entrée de jeu samedi? Le 4–1-4–1 pourrait bien ressembler à un 4–3-3 si l‘on mise sur du personnel plus porté sur la moitié adverse du terrain. Porté par un vent d‘optimisme, j‘ai l‘impression que l‘Impact pourrait poursuivre sur sa belle lancée face au TFC. Une domination dont il faut profiter, car le onze montréalais ne compte qu‘une maigre victoire dans toute son histoire [en MLS face aux Torontois. Et vous, qu‘est-ce que vous en pensez?

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Ligue des champions

Les quarts-de-finales ont été annoncés ce matin aux quartiers généraux de l'UEFA en Suisse. Après qu'on ait lamenté la déchéance des clubs anglais sur la scène européenne, les affrontements dévoilés aujourd‘hui pourraient bien nous ramener une vague de pronostics positifs sur la santé du foot espagnol. Voilà qui ferait changement alors qu‘on réduit souvent la Liga à une affaire de deux clubs. Rien pour effacer les dettes ronflantes qui empoisonnent ce championnat, certes, mais si ça peut remonter la cote des clubs injustement négligés…

Je me suis résigné à mettre une photo de boules dans mon billet...



Ceci dit, il ne faut pas être aveugle aux qualités réelles des forces en présence de part et d'autre de la Manche. Or, ce genre de constat alarmiste sur les championnats en déclin ou les fins de cycles s‘appuie trop souvent à mon goût sur les hasards du tirage au sort. Bref, si Manchester United avait trouvé Schalke sur sa route plutôt que Madrid en huitièmes, il y aurait peut-être encore du foot de Ligue des Champions à Old Trafford en avril. Et la Premier League essuierait bien moins de critiques.

Bon, j‘ai l‘air de vouloir me porter à la défense des clubs anglais qui n‘ont pourtant pas mérité leur billet à ces quarts. Ce n‘est pas si simple. Décrypter les tendances du foot européen ne l‘est pas plus.

Pour ce qui est du tirage d'aujourd'hui, je vois difficilement comment on ne placerait pas déjà Dortmund, Madrid, Barcelone et Munich en demi-finale. Mais ce serait à mon tour d‘être réducteur. Je m‘efforcerai donc de trouver des raisons pour remettre en question ces prédictions d‘ici aux matchs en début avril. Genre, le Borussia ne va plus si bien, Drogba a déjà éliminé Madrid presque à lui seul, et les Italiens ne perdent jamais contre les Allemands… Bref, on n‘a pas fini de s‘amuser. J‘ai hâte de lire vos théories.

En attendant, Ibra contre le Barça, j'ai assez hâte à celui-là. Parions que la rivalité entre la France et l'Espagne sera à l'ordre du jour dans les prochaines semaines. D'ailleurs, vous pourrez suivre le match de qualification de Coupe du monde entre les deux pays sur les ondes de RDS le 26 mars à 16h.