Roger Lemerre ou les dernières heures d'un condamné en France
Soccer jeudi, 4 juil. 2002. 13:04 samedi, 14 déc. 2024. 06:29
PARIS (AP) - Pour Roger Lemerre, les heures sont comptées. Le sélectionneur de l'équipe de France, persona non grata depuis le fiasco des Bleus au Mondial asiatique, devrait démissionner ou être démis de ses fonctions vendredi à Lyon, à l'issue du Conseil fédéral de la Fédération française.
Mercredi, le président de la Fédération française de football (FFF) Claude Simonet s'est entretenu avec son sélectionneur pendant plus d'une heure et demie, et le sort du Normand semble être définitivement réglé.
Aussi bien la FFF, comme l'a clairement laissé entendre en début de semaine Simonet, que la Ligue professionnelle sont disposées à lâcher le successeur d'Aimé Jacquet, sacré champion du monde militaire en 1995 et champion d'Europe avec les Bleus en 2000 à Rotterdam. Sa campagne asiatique catastrophique, conclue par deux défaites, un match nul et pas le moindre but inscrit, a scellé son destin à la tête des anciens champions du monde.
Pourtant, son départ risque de provoquer des remous, car comme l'a affirmé jeudi matin l'intendant des Bleus, Henri Emile, Lemerre "ne démissionnera pas".
A la veille de la Coupe du monde, la FFF l'a reconduit jusqu'à l'euro 2004, avec un salaire mensuel d'environ 38 000 euros (57 000 $ CAN). Si la fédération et Lemerre ne trouvent pas de compromis pour une démission "en douceur", la résiliation de son contrat risque de coûter cher, et la bataille sur le terrain du droit du travail s'annonce difficile, d'autant qu'en plus de son contrat de sélectionneur, à durée déterminée, il possède un CDI à la Direction technique nationale.
Mais si Lemerre s'obstine, ce n'est évidemment pas uniquement pour des raisons financières. A la tête de l'équipe de France depuis le 27 juillet 1998, l'ancien joueur professionnel aux 414 matches de Division-1 (avec Sedan, Nantes, Nancy, Lens) et aux six sélections internationales, a toujours été proche de ses joueurs, auxquels il voue une grande admiration. Son départ, à l'âge de 61 ans, assombrit ses perspectives d'avenir.
Sa succession ne sera pas réglée vendredi. "La défaite de l'équipe de France appelle des mesures fortes et claires. Parmi elles, figure la nomination d'un nouveau sélectionneur national", a déclaré mercredi le président de la Ligue, Frédéric Thiriez.
"Cette nomination doit se faire avec rigueur et avec méthode. La désignation d'un sélectionneur n'est ni une course de chevaux ni un concours de beauté. Un groupe de travail composé de personnalités qualifiées devrait être constitué rapidement afin d'examiner les candidatures possibles ou souhaitables et de faire des propositions motivées au président de la FFF."
Le Conseil Fédéral devrait donc entériner le départ de Lemerre vendredi à la mi-journée, mais on ne devrait pas connaître le nouveau sélectionneur avant la fin du mois de juillet, qui sera nommé pour préparer le match amical contre la Tunisie le 21 août à Tunis.
Une dizaine de successeurs probables ont été avancés depuis l'élimination des Bleus. Entre les adjoints de Lemerre, Guy Stéphan et René Girard, l'entraîneur du Havre Jean-François Domergue, Jacques Santini, Philippe Troussier, Alain Giresse, Jean Tigana, Arsene Wenger, ou encore Raymond Domenech, la lutte s'annonce serrée.
Difficile de déterminer qui sera choisi. Lemerre, qui semble-t-il n'a toujours pas pris la mesure de ses responsabilités dans l'échec du Mondial, aura peut-être son mot à dire. Une dernière forme de reconnaissance avant une sortie qu'il n'avait probablement jamais imaginée.
Mercredi, le président de la Fédération française de football (FFF) Claude Simonet s'est entretenu avec son sélectionneur pendant plus d'une heure et demie, et le sort du Normand semble être définitivement réglé.
Aussi bien la FFF, comme l'a clairement laissé entendre en début de semaine Simonet, que la Ligue professionnelle sont disposées à lâcher le successeur d'Aimé Jacquet, sacré champion du monde militaire en 1995 et champion d'Europe avec les Bleus en 2000 à Rotterdam. Sa campagne asiatique catastrophique, conclue par deux défaites, un match nul et pas le moindre but inscrit, a scellé son destin à la tête des anciens champions du monde.
Pourtant, son départ risque de provoquer des remous, car comme l'a affirmé jeudi matin l'intendant des Bleus, Henri Emile, Lemerre "ne démissionnera pas".
A la veille de la Coupe du monde, la FFF l'a reconduit jusqu'à l'euro 2004, avec un salaire mensuel d'environ 38 000 euros (57 000 $ CAN). Si la fédération et Lemerre ne trouvent pas de compromis pour une démission "en douceur", la résiliation de son contrat risque de coûter cher, et la bataille sur le terrain du droit du travail s'annonce difficile, d'autant qu'en plus de son contrat de sélectionneur, à durée déterminée, il possède un CDI à la Direction technique nationale.
Mais si Lemerre s'obstine, ce n'est évidemment pas uniquement pour des raisons financières. A la tête de l'équipe de France depuis le 27 juillet 1998, l'ancien joueur professionnel aux 414 matches de Division-1 (avec Sedan, Nantes, Nancy, Lens) et aux six sélections internationales, a toujours été proche de ses joueurs, auxquels il voue une grande admiration. Son départ, à l'âge de 61 ans, assombrit ses perspectives d'avenir.
Sa succession ne sera pas réglée vendredi. "La défaite de l'équipe de France appelle des mesures fortes et claires. Parmi elles, figure la nomination d'un nouveau sélectionneur national", a déclaré mercredi le président de la Ligue, Frédéric Thiriez.
"Cette nomination doit se faire avec rigueur et avec méthode. La désignation d'un sélectionneur n'est ni une course de chevaux ni un concours de beauté. Un groupe de travail composé de personnalités qualifiées devrait être constitué rapidement afin d'examiner les candidatures possibles ou souhaitables et de faire des propositions motivées au président de la FFF."
Le Conseil Fédéral devrait donc entériner le départ de Lemerre vendredi à la mi-journée, mais on ne devrait pas connaître le nouveau sélectionneur avant la fin du mois de juillet, qui sera nommé pour préparer le match amical contre la Tunisie le 21 août à Tunis.
Une dizaine de successeurs probables ont été avancés depuis l'élimination des Bleus. Entre les adjoints de Lemerre, Guy Stéphan et René Girard, l'entraîneur du Havre Jean-François Domergue, Jacques Santini, Philippe Troussier, Alain Giresse, Jean Tigana, Arsene Wenger, ou encore Raymond Domenech, la lutte s'annonce serrée.
Difficile de déterminer qui sera choisi. Lemerre, qui semble-t-il n'a toujours pas pris la mesure de ses responsabilités dans l'échec du Mondial, aura peut-être son mot à dire. Une dernière forme de reconnaissance avant une sortie qu'il n'avait probablement jamais imaginée.