LONDRES (AFP) - Plus que la qualification de l'Angleterre pour les quarts de finale de l'Euro-2004 de soccer, c'est la performance de son attaquant Wayne Rooney, le bébé flingueur (18 ans), meilleur buteur (4 buts) du tournoi, qui monopolise les éloges de la presse britannique mardi.

Au lendemain de la victoire (4-2) de la sélection anglaise face à la Croatie, le nouveau chouchou du public est plus que jamais à la Une des tabloïdes qui rivalisent de jeux de mots autour du "Roo" de son nom. "Heroo" ou "Euroo", par exemple.

Le Daily Mail y préfère toutefois pour se faire solennel et saluer "l'enfant Roi".

"Regarder Rooney a encore été un enchantement. Il était difficile de quitter le stade sans le sentiment d'avoir assisté à l'éclosion de l'une des plus grandes destinées", s'émerveille le Guardian.

Le Times attribue à "l'adolescent prodige", "révélation internationale de l'Euro-2004", tout le mérite d'avoir sauvé la sélection d'une défaite face à la Croatie et d'une élimination prématurée du tournoi européen.

"A 18 ans, il est inspiré, naturel et apparemment imbattable, s'extasie l'éditorialiste sportif du quotidien. Il est adroit, fort et puissant mais ce qui frappe le plus en lui, c'est ce qu'il n'a pas: la peur. Il se joue de joueurs de réputation mondiale comme s'ils étaient des gamins dans une cour d'école".

"Wayne Rooney a encore démontré que tout ce qu'il touche se change en or", se félicité le Daily Express. Le Daily Mail en conclut que la cote du jeune homme a grimpé en flèche. Il l'évalue à 60 millions de livres (90 millions d'euros, 108 millions de dollars américains).