ROME (AFP) - Les "enquêteurs" de la Fédération italienne de football (FIGC) menaient des auditions en série mercredi auprès d'arbitres de 1re division dans le cadre du scandale de matchs arrangés qui pourrait mener plusieurs grandes équipes en 2e division la saison prochaine.

L'arbitre international Massimo De Santis, privé de Coupe du monde en Allemagne (9 juin-9 juillet) après sa mise en cause dans le scandale, a été auditionné durant cinq heures par le magistrat Francesco Saverio Borrelli, nouveau chef du bureau d'enquête de la FIGC.

"Je suis satisfait, j'ai trouvé un climat très serein. J'avais mérité la Coupe du monde et selon moi, j'aurai dû y aller", a commenté l'arbitre à l'issue de son interrogatoire.

M. De Santis a été précédé mercredi par trois autres arbitres et un juge de touche, alors que près d'une dizaine d'hommes en noir ont été entendus mardi par Francesco Saverio Borrelli et ses assistants, dont les auditions ont démarré dimanche.

Selon les indiscrétions de la presse italienne, les arbitres se sont pour l'instant tous montrés très silencieux devant la justice sportive, qui devra décider avant la saison prochaine du sort de quatre équipes impliquées dans le scandale: Juventus Turin, AC Milan, Lazio Rome et Fiorentina.

Selon la presse, le magistrat Francesco Saverio Borrelli, ancien chef du pool "Mains propres" qui avait enquêté au début des années 90 sur une gigantesque affaire de pots-de-vin, a prévu d'interroger jeudi le président honoraire de la Fiorentina, Diego Della Valle, et vendredi le patron de la Lazio Rome, Claudio Lotito.