MONTRÉAL - De passage à Montréal mercredi, le commissaire de la MLS Don Garber s'est dit plus que satisfait du niveau de préparation de l'Impact de Montréal en vue de ses débuts au sein du circuit de soccer le plus relevé en Amérique du Nord.

C'est ce qu'a indiqué Garber, mercredi, lors d'une allocution devant des membres de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, puis en point de presse.

Le commissaire a affirmé que l'Impact avait encore beaucoup de travail à faire d'ici ses premiers matchs, le 10 mars à Vancouver et le 17 mars au Stade olympique. Il s'est toutefois dit enchanté par le niveau d'appui dont profite le club montréalais, notamment auprès des commanditaires et des amateurs, ce qui le place en avance sur bien d'autres équipes d'expansion que la MLS a accueillies par le passé.

«Ils ont réussi à finaliser plusieurs ententes (de commandite) assez rapidement. Alors que souvent, une nouvelle équipe a besoin d'un peu de temps avant d'y arriver, a fait remarquer Garber. Cela découle du fait que la communauté d'affaires locale veut faire partie de cette belle histoire, cette histoire du club de soccer qui veut passer des ligues mineures à une ligue majeure, et faire partie d'une aventure qui est très spéciale aux yeux de la communauté.

«L'augmentation de la base des partisans est, quant à elle, un travail encore en cours, a ajouté le commissaire. Il y a 7000 abonnements de saison qui ont été vendus alors que le but est de se rendre bien au-delà du cap des 10 000. Mais il est clair que l'appui des partisans est à la hausse.»

Plus de 32 000 billets ont trouvé preneurs en vue du match d'ouverture locale, a fait savoir Garber, mercredi. L'Impact peut donc encore espérer atteindre la marque de 58 542 spectateurs établie par le Manic de Montréal dans un match éliminatoire de la LNAS disputé au Stade olympique en 1981. S'il réussit le coup, le club montréalais rééditerait par le fait même le record de la MLS pour un match de saison régulière.

Le président de l'Impact Joey Saputo a quant à lui affirmé que son club se dirigeait «dans la bonne direction», mais qu'il avait «encore beaucoup de chemin à faire» pour atteindre ses différents objectifs.

«Si on avait 15 000 abonnements de saison et que 60 000 billets avaient déjà été vendus en vue du premier match, et que les bons joueurs étaient déjà tous en place dans l'équipe, je pourrais dire qu'on peut se permettre d'attendre tranquillement le premier match, a-t-il commenté. Mais on n'en est pas là. Il faut encore peaufiner l'alignement, ainsi que des choses aux chapitres du secteur technique, des ventes, etc. On n'est pas encore au niveau souhaité, mais on est très confiant qu'on s'y rendra.»

Saputo a par ailleurs qualifié la récolte de commandites de «formidable jusqu'ici».

«Mais je suis un homme de principe et j'avais établi un objectif au départ, et on est à 95 pour cent du chiffre établi. Il reste donc 5 pour cent, a-t-il relevé. Il reste de petites choses à faire avant qu'on puisse dire 'mission accomplie'.»

«Joey Saputo et son équipe font de l'excellent travail, ils sont vraiment attelés à la tâche et ils sont très énergiques, a indiqué Garber. Ils travaillent de près avec la ligue et les autres clubs du circuit pour savoir quels sont les défis auxquels les autres équipes d'expansion ont été confrontés.

«Ils sont les petits derniers, alors ils profiteront des bonnes idées d'un peu tout le monde et sauront comment éviter les erreurs du passé. J'applaudis Joey et son équipe de direction pour avoir passé autant de temps à travailler fort pour faire les choses de la bonne façon», a par ailleurs dit Garber en parlant de l'Impact, la septième équipe à s'ajouter aux cadres de la MLS depuis 2007.

Garber a attribué les succès rapides de l'Impact aux profondes racines du soccer à Montréal. Celles-ci remontent notamment au succès d'estime qu'a eu le Manic au début des années 1980, puis se sont fortifiées grâce à la présence de l'Impact en deuxième division nord-américaine à partir de 1993.

«Étant donné que mon travail, jusqu'à récemment, m'a surtout amené à me concentrer sur les États-Unis, je ne réalisais pas à quel point le soccer professionnel à Montréal avait une histoire qui remonte à aussi loin, a reconnu Garber. Et j'ai été frappé par le fait qu'à titre d'équipe d'une ligue mineure, l'Impact a quand même connu plus de succès aux guichets que bien des équipes de la MLS. Cet aspect historique est l'un des éléments qui a fait en sorte que le marché montréalais était attrayant pour la MLS.»

Pour le bien du soccer canadien

Garber dit accorder beaucoup d'importance au fait que le Canada compte maintenant trois clubs en MLS. Il a dit espérer que leur présence permettra de développer un plus grand nombre de joueurs canadiens de calibre international, qui pourront par conséquent évoluer au sein de l'équipe nationale du Canada et permettre à celle-ci d'aspirer régulièrement à une place en phase finale de la Coupe du monde.

«Les succès de l'équipe nationale américaine ont été un facteur très important dans les succès de notre ligue, a noté le commissaire de la MLS. Le soccer est déjà populaire au Canada, mais si le pays se rendait régulièrement en quarts de finale ou en demi-finale de la Coupe du monde, cette popularité serait décuplée. Il faut donc accorder de l'attention à ça, travailler étroitement avec l'Association canadienne de soccer pour l'aider à rendre le jeu canadien meilleur.»