KUALA LUMPUR, Malaisie - Le président de la FIFA Sepp Blatter considère qu'il s'est suffisamment excusé pour ses récents commentaires sur le racisme, et que le dossier est clos.

Blatter a dit regretter, la semaine dernière, la colère provoquée par ses affirmations à l'effet que les incidents racistes entre joueurs sur le terrain pouvaient se régler au moyen d'une poignée de main.

« Je peux seulement dire que pour moi, ce dossier est clos, a déclaré Blatter en conférence de presse au quartier général de la Confédération asiatique de football en Malaisie, mercredi. Il n'y aucune tolérance à l'endroit du racisme. »

« J'ai présenté mes excuses. Il n'y a rien que je puisse dire de plus. »

Blatter répondait à une question concernant sa prochaine décision après que Neil Warnock, entraîneur des Rangers de Queens Park, eut laissé entendre la semaine dernière que les joueurs noirs devraient boycotter leurs prochains matchs internationaux afin de montrer leur désaccord à l'endroit du président de la FIFA.

« Il n'y a pas de discrimination dans mes impressions, il n'y a pas de racisme, rien du tout, a dit Blatter. C'est terminé en ce qui me concerne. Nous allons de l'avant. Il y a zéro tolérance à l'endroit du racisme, zéro tolérance pour la discrimination dans toutes les activités sur le terrain et en dehors. »

Blatter a insisté pour dire qu'il n'a pas été surpris par les virulentes critiques des médias britanniques, alors que certains ont même exigé sa démission.

« Ces commentaires m'ont toutefois fait très mal parce que ça m'a touché dans ma conscience et ma détermination à lutter contre le racisme », a-t-il ajouté.

Le Suisse de 75 ans, qui a été réélu pour un mandat de quatre ans en juin, a rejeté la semaine dernière toute possibilité de quitter son poste.

À propos de son ancien rival Mohamed ben Hammam, qui a été écarté de l'élection présidentielle à la suite d'un scandale de corruption, Blatter a dit qu'il faudra attendre que le processus d'appel se termine avant de savoir si l'ancien président de la confédération asiatique pourra revenir dans le giron du football. Présentement suspendu, Ben Hammam a déposé un appel auprès du Tribunal arbitral du sport.

« Nous attendrons le dénouement de la prochaine étape », a déclaré Blatter à l'occasion de son premier séjour aux bureaux de la CAF depuis que Ben Hammam a été suspendu.

Par ailleurs, Blatter a refusé de prendre clairement position sur les demandes renouvelées de la part de l'Asie pour permettre l'utilisation du hidjab au soccer féminin. La FIFA a banni ce genre de foulard en 2007 en prétextant des raisons de sécurité.

La CAF a indiqué dans un communiqué qu'elle aimerait que la règle soit revue étant donné que de nouveaux équipements sont maintenant disponibles sur le marché.