L'équipe brésilienne de Chapecoense reçoit mardi l'Atlético Nacional, club colombien qu'elle aurait dû affronter fin novembre en finale de la Copa Sudamericana, une rencontre annulée à cause du crash aérien qui a décimé son effectif.

Les deux formations s'affrontent finalement quatre mois plus tard, pour le compte du match aller de la Recopa, équivalent sud-américain de la Supercoupe d'Europe.

Le 28 novembre, la « Chape s'apprêtait à disputer la finale aller de la Copa Sudamericana quand l'avion qui l'amenait à Medellin s'est écrasé sur les montagnes colombiennes, un accident qui a coûté la vie à 71 des 77 passagers, dont 19 joueurs de l'équipe.

Le club brésilien a fini par être désigné champion de la compétition, à la demande de l'Atlético Nacional, déjà détenteur de l'autre titre continental, la Copa Libertadores.

Récompensé par un prix du fair-play pour cette initiative, le club colombien avait déjà marqué les esprits le 30 novembre, date prévue de la finale aller de la Copa Sudamericana, avec un vibrant hommage de ses supporters, qui avaient rempli le stade Atanasio Girardot.

De forts liens d'amitié sont nés de la tragédie et l'Atlético Nacional doit recevoir un accueil des plus chaleureux à Chapeco, où cette rencontre dépasse largement l'enjeu sportif.

Une série d'hommages sont prévus lundi et mardi, avec notamment une cérémonie de « gratitude » prévue avant la rencontre.

« Ce n'est pas un match quelconque. Ce match représente beaucoup pour l'histoire de Chapecoense. Nous voulons un stade plein, avec toute une série de manifestations, d'hommages, pour une rencontre que nous devons aborder comme il se doit, comme une finale de championnat », a prévenu l'entraîneur du « Verdao », Vagner Mancini.

Avec une équipe totalement renouvelée, Chapecoense, qui a dû recruter pas moins de 22 joueurs, a connu des débuts mitigés en Copa Libertadores, avec une victoire à l'extérieur contre Zulia (2-1), au Vénézuela, avant de perdre à domicile face aux Argentins de Lanus (3-1).