Lyon s'est réinstallé au sommet de l'Europe du football féminin en décrochant sa troisième Ligue des champions après celles de 2011 et 2012 grâce à un succès en finale sur les Allemandes de Wolfsburg au bout d'une séance de tirs au but, jeudi à Reggio Emilia (4-3; 1-1 a.p).

Les Lyonnaises se sont tout de même compliqué la vie sur le chemin de ce troisième sacre, car leur nette domination pendant plus d'une heure aurait dû leur épargner le stress des tirs au but.

L'affaire semblait alors d'autant plus mal engagée que la séance débutait par un raté de la Norvégienne Ada Hegerberg, auteure du but lyonnais et qui a longtemps paru une jambe au-dessus de toutes les autres protagonistes de cette finale.

Mais la gardienne lyonnaise Sarah Bouhaddi sortait ensuite deux arrêts face à Nilla Fischer et à la Française Elise Bussaglia, ancienne joueuse de l'OL.

La Japonaise Saki Kumagai, élue joueuse du match, réussissait ensuite le tir au but décisif et remettait le club de Jean-Michel Aulas au sommet après trois années creuses en Europe (finale perdue contre Wolfsburg en 2013 puis deux éliminations en 8e de finale).

Le suspense de cette fin de match avait tout de même récompensé le courage d'une équipe allemande qui n'avait jamais renoncé, même quand Lyon semblait infiniment supérieur.

Un deuxième triplé

Favorites et sans la moindre défaite cette saison, les Rhodaniennes avaient en effet réussi une entame parfaite, avec le but de Hegerberg (qui à 20 ans termine meilleure buteuse du championnat et de la C1) et une maîtrise totale autour d'une impeccable défense à trois Renard-Henry-M'Bock.

Les joueuses de Wolfsburg donnaient alors l'impression de ne pas avoir la moindre idée de quoi faire avec le ballon, qu'elles n'avaient d'ailleurs qu'exceptionnellement.

Mais à force d'occasions manquées (Le Sommer 26e, Renard 48e, Necib 64e), Lyon a laissé Wolfsburg dans le match et a surtout commencé à beaucoup reculer.

Les Allemandes, qui visaient elles aussi un troisième titre après 2013 et 2014, en ont profité in extremis avec un but de Popp à la 88e minute après une sortie douteuse de Bouhaddi.

La prolongation allait ensuite être animée par plusieurs grosses occasions, surtout lyonnaises (Schelin 102e, Necib 107e), mais le score n'évoluait pas.

Au bout du compte, ce sont donc les tirs au but, spécialité qui a souvent été cruelle pour les Lyonnaises que ce soit en club ou en équipe de France, qui permettaient à l'OL de décrocher un deuxième triplé championnat-Coupe-Ligue des champions après celui de 2012.

Pour Louisa Necib, Amandine Henry et Lotta Schelin, qui ont terminé leur carrière lyonnaise à Reggio Emilia, la sortie est belle.