Le Canada devra gérer le chaos lors de son duel contre la Jamaïque
JIM MORRIS - Selon l'entraîneur-chef par intérim du Canada, Mauro Biello, faire face au chaos sera important lorsque son équipe affrontera la Jamaïque à l'étranger, vendredi, lors des quarts de finale de la Ligue des nations de la CONCACAF.
Biello sait que l'histoire ne sera pas du côté des Canadiens, qui n'ont pas remporté un match de soccer en Jamaïque depuis 35 ans. Le deuxième match de la série aller-retour aura lieu mardi, au BMO Field de Toronto.
« Nous nous attendons à un match difficile là-bas, a indiqué Biello lors d'une conférence téléphonique, jeudi. Pour nous, il s'agit d'obtenir le résultat.
« C'est la façon dont nous gérons le chaos, et il y aura beaucoup de chaos dans ces deux matchs. Dans ces séries de deux matchs, il est toujours important d'avoir le premier résultat. Ça nous donne l'occasion de nous occuper de nos affaires à domicile. »
Le Canada présente une fiche de 1-6-5 en Jamaïque et la seule victoire remonte au 5 avril 1988, par la marque de 4-0.
Biello a mentionné que ses hommes, qui occupent le 45e rang mondial, doivent être préparés physiquement et mentalement aux conditions de l'Independence Park lorsqu'ils affronteront les Jamaïcains. Une température de 27 degrés Celsius, de la pluie et un taux d'humidité de 90 % sont attendus vendredi.
« Il s'agit de se battre, a-t-il déclaré. Nous nous attendons à beaucoup de pluie. Qui sait à quoi ressemblera le terrain. Je dois préparer l'équipe non seulement tactiquement, mais aussi son état d'esprit.
« Les joueurs doivent comprendre qu'ils doivent parfois sortir de leur norme dans ce genre d'affrontements. Si nous sommes forts mentalement, nous sommes capables de réagir à différents moments et aux différentes situations. »
Le gagnant de cette série s'assurera d'une place à la Copa America de 2024.
Le Canada, le Mexique, les États-Unis et le Costa Rica ont obtenu un laissez-passer pour les quarts de finales du tournoi en raison des classements de la Concacaf en mars 2023.
Le Panama, la Jamaïque, le Honduras ainsi que Trinité-et-Tobago ont progressé à la suite de la ronde de qualification lors des fenêtres internationales de septembre et octobre.
Les États-Unis se mesurent à Trinité-et-Tobago, le Mexique croise le fer avec le Honduras alors que le Panama affronte le Costa Rica.
Les vainqueurs accéderont à la finale de la Ligue des Nations de la CONCACAF en mars prochain et obtiendront également leur billet pour la Copa America en tant qu'équipes invitées au championnat sud-américain.
Les perdants des quarts de finale ont une chance de les rejoindre, par l'entremise d'un match éliminatoire direct en mars, qui déterminera les deux places restantes pour les inscriptions de la CONCACAF.
Lors de leur dernière rencontre en mars 2022, le Canada a blanchi la Jamaïque 4-0 au BMO Field, assurant ainsi sa qualification pour la récente Coupe du monde de soccer.
La dernière partie du Canada s'est soldé par une défaite de 4-1 contre le Japon lors d'un match amical, le 13 octobre. Il s'agissait du premier match du Canada sous la direction de Biello, un ancien entraîneur adjoint qui a pris les rênes après le départ de John Herdman vers le Toronto FC, dans la MLS.
Biello croit qu'il y a maintenant plus de clarté entre lui et l'équipe.
« Les joueurs commencent à voir comment je travaille, quel est mon message. Ils commencent à comprendre ce que j'attends d'eux, a-t-il observé. Cette clarté est importante pour moi. »
La formation de 23 joueurs annoncée par Biello la semaine dernière comprend 19 joueurs qui faisaient partie de l'équipe qui a participé à la Coupe du monde, au Qatar. Elle compte notamment le latéral gauche Alphonso Davies, les attaquants Jonathan David et Cyle Larin, les défenseurs Alistair Johnston et Kamal Miller et le gardien Milan Borjan.
La liste de la Jamaïque pour ces matchs comprend cinq joueurs qui évoluent en Premier League anglaise.
« C'est une équipe qui compte beaucoup de bons joueurs, a analysé Biello. Ils ont de la vitesse, de la puissance, des capacités techniques, des qualités dont nous devons être conscients.
« Leurs joueurs à l'avant pourraient poser des problèmes. Nous devons nous assurer que nous sommes capables de nous en occuper. Ensuite, jouer notre style, essayer de les exploiter avec nos tactiques et voir comment découper leur défense. »
Biello a dit que l'expérience acquise par les joueurs lors des éreintants matchs de qualification pour la Coupe du monde a renforcé la confiance en vue du duel de vendredi soir.
« Nous avons dû fouiller profondément dans nos ressources lors de ces moments de qualification au cours desquels c'était difficile. Que ce soit à cause des partisans, du terrain ou de la météo, a-t-il exprimé. C'est un groupe expérimenté qui a vécu ces moments pour nous aider et tout coller ensemble.
« Vous ne pouvez pas y aller et être surpris sans savoir à quoi vous attendre. Les joueurs savent à quoi s'attendre. Ils savent que ça va être difficile. Ils savent qu'ils doivent obtenir des résultats là-bas. »