RIO DE JANEIRO (AFP) - Une commission d'enquête (CPI) du Parlement brésilien a confirmé, par ses auditions des dernières semaines, l'existence d'une véritable délinquance organisée dans les milieux du football de tout le pays.

Les délits concernés s'étendent de la falsification des papiers d'identité de jeunes joueurs "exportés" en Europe jusqu'à l'évasion fiscale.

Le député Aldo Ribelo, qui préside la CPI, a estimé devant la presse que le football brésilien était un nouvel eldorado, convoité par toutes sortes d'aventuriers déterminés à gagner de l'argent à tout prix.

Ribelo, qui a participé avec ses collègues à un voyage d'enquête au Portugal au mois de novembre, a déjà comptabilisé "plus d'une douzaine de joueurs brésiliens jouant en Europe avec des papiers falsifiés, et nous avons de bonnes raisons de penser qu'il y en a bien plus encore."

Plusieurs footballeurs mineurs, entendus par la CPI, ont confirmé avoir été emmenés en Europe, principalement en Belgique, dotés de passeports mentionnant une fausse date de naissance. Ces jeunes arriveraient en Europe sans disposer de contrats, leurs agents se proposant de négocier sur place avec les clubs. Beaucoup de ces jeunes gens sont alors obligés de travailler clandestinement pour subsister.

Après avoir reçu les explications de Reinaldo Pitta, l'agent de Ronaldo, sur le système des transferts, la CPI entendra cette semaine l'agent brésilien d'origine uruguayenne Juan Figer, accusé de trafic de joueurs mineurs à l'étranger.