Surprises et déceptions
Soccer dimanche, 29 juin 2008. 10:18 samedi, 14 déc. 2024. 17:53
VIENNE - L'Allemagne et l'Espagne au sommet, la France et l'Italie en bas de l'échelle, la nouvelle étoile russe Andrei Arshavin qui éclipse Cristiano Ronaldo et donne le ton d'un tournoi placé sous le signe de l'offensive: retour sur les tops et les flops de l'Euro-2008.
LES TOPS
L'Allemagne est éternelle: La Nationalmannschaft a perpétué son mythe avec une place en finale, la 13e de son histoire, Coupe du monde et Euro confondus. Deux ans après sa 3e place au Mondial-2006 et bien que dépourvue de grande vedette, hormis Ballack, elle est restée une redoutable machine à gagner, imperturbable face aux individualités portugaises (3-2 en quarts de finale) et au mental en acier des Turcs (3-2 en demi-finales). Première qualifiée sur le terrain pour l'Euro, l'Allemagne a fait honneur à sa légende.
L'Espagne, 24 ans après: Les supporteurs ibériques se sont enfin réconciliés avec leur équipe nationale, finaliste d'un grand tournoi pour la première fois depuis l'Euro-1984. Longtemps confinée dans l'ombre des grands clubs du pays, incapable de faire fructifier son immense réservoir de joueurs, la "Roja" s'est métamorphosée, tout en restant fidèle à ses valeurs (jeu porté vers l'avant, prime accordée à la technique). Luis Aragones, qui quitte ses fonctions de sélectionneur après l'Euro, a réussi là où tant d'autres ont échoué avant lui: parvenir à un savant dosage entre jeunes (Villa, Torres, Silva, Ramos, Fabregas) et éléments plus chevronnés (Casillas, Puyol, Marchena, Xavi, Senna).
Les petits bousculent les grands: Russie, Turquie, Croatie, autant d'équipes que personne n'attendait et qui ont su parfaitement combler le vide laissé par certaines grandes nations (Italie, France, Portugal, Pays-Bas). L'occasion de découvrir de nouvelles têtes d'affiches comme le génial meneur-attaquant russe Arshavin ou le +Cruyff+ croate, Modric.
La Russie d'Arshavin: La saison 2007-2008 aura été marquée par le retour au premier plan du football russe et par l'émergence d'un nouveau phénomène, Andrei Arshavin. Vainqueur de la Coupe de l'UEFA avec son club du Zenit Saint-Pétersbourg, Arshavin a porté sa sélection jusqu'en demi-finales de l'Euro, étalant sa technique à la face de l'Europe. Six ans après avoir hissé la Corée du Sud dans le dernier carré du Mondial-2002, Guus Hiddink a réussi un nouveau miracle.
La prime à l'attaque: Pour aller loin dans cet Euro, il fallait absolument mettre de côté tout calcul et ne se préoccuper que d'une chose: attaquer. Les champions et vice-champions du monde italiens et français l'ont appris à leurs dépens, en étant éjectés prématurément faute d'avoir fait évoluer leur jeu en deux ans. L'Allemagne, l'Espagne, la Russie de Guus Hiddink ou les Pays-Bas, qui ont humilié l'Italie (3-0) et la France (4-1) au premier tour, ont montré la nouvelle voie à suivre.
LES FLOPS
La France: Des cadres vieillissants (Thuram, Sagnol, Makelele) ou affaiblis physiquement (Vieira, incapable de jouer le moindre match, Henry, Ribéry, gravement blessé contre l'Italie), un sélectionneur dont les choix d'hommes et de tactique se sont révélés infructueux, une équipe coupée de l'extérieur et repliée sur elle-même: les Bleus, éliminés au premier tour, ont connu un fiasco digne du Mondial-2002. La défense, naguère point fort de la France, a totalement explosé (6 buts encaissés en trois matches), alors que l'attaque est restée amorphe (1 seul but inscrit). Un bilan désastreux.
L'Italie sans ressort: Les champions du monde ont fait illusion au premier tour avant de quitter la compétition la tête basse en quarts de finale contre l'Espagne. Avec trois buts marqués, dont un penalty et un coup franc détourné, la Squadra Azzurra n'a pas fait honneur à son rang. Le sélectionneur Roberto Donadoni en a fait les frais immédiatement en étant remplacé par le vainqueur du Mondial-2006, Marcello Lippi.
Cristiano Ronaldo en catimini: Le Portugais, annoncé comme +la+ grande vedette de l'Euro, a failli, ne montrant son talent que par bribes au premier tour. Contre l'Allemagne en quarts de finale, il a été étouffé. Dès l'élimination de son pays, il a exprimé son désir de s'engager au Real Madrid après cinq années à Manchester United. Ses priorités étaient visiblement ailleurs.
LES TOPS
L'Allemagne est éternelle: La Nationalmannschaft a perpétué son mythe avec une place en finale, la 13e de son histoire, Coupe du monde et Euro confondus. Deux ans après sa 3e place au Mondial-2006 et bien que dépourvue de grande vedette, hormis Ballack, elle est restée une redoutable machine à gagner, imperturbable face aux individualités portugaises (3-2 en quarts de finale) et au mental en acier des Turcs (3-2 en demi-finales). Première qualifiée sur le terrain pour l'Euro, l'Allemagne a fait honneur à sa légende.
L'Espagne, 24 ans après: Les supporteurs ibériques se sont enfin réconciliés avec leur équipe nationale, finaliste d'un grand tournoi pour la première fois depuis l'Euro-1984. Longtemps confinée dans l'ombre des grands clubs du pays, incapable de faire fructifier son immense réservoir de joueurs, la "Roja" s'est métamorphosée, tout en restant fidèle à ses valeurs (jeu porté vers l'avant, prime accordée à la technique). Luis Aragones, qui quitte ses fonctions de sélectionneur après l'Euro, a réussi là où tant d'autres ont échoué avant lui: parvenir à un savant dosage entre jeunes (Villa, Torres, Silva, Ramos, Fabregas) et éléments plus chevronnés (Casillas, Puyol, Marchena, Xavi, Senna).
Les petits bousculent les grands: Russie, Turquie, Croatie, autant d'équipes que personne n'attendait et qui ont su parfaitement combler le vide laissé par certaines grandes nations (Italie, France, Portugal, Pays-Bas). L'occasion de découvrir de nouvelles têtes d'affiches comme le génial meneur-attaquant russe Arshavin ou le +Cruyff+ croate, Modric.
La Russie d'Arshavin: La saison 2007-2008 aura été marquée par le retour au premier plan du football russe et par l'émergence d'un nouveau phénomène, Andrei Arshavin. Vainqueur de la Coupe de l'UEFA avec son club du Zenit Saint-Pétersbourg, Arshavin a porté sa sélection jusqu'en demi-finales de l'Euro, étalant sa technique à la face de l'Europe. Six ans après avoir hissé la Corée du Sud dans le dernier carré du Mondial-2002, Guus Hiddink a réussi un nouveau miracle.
La prime à l'attaque: Pour aller loin dans cet Euro, il fallait absolument mettre de côté tout calcul et ne se préoccuper que d'une chose: attaquer. Les champions et vice-champions du monde italiens et français l'ont appris à leurs dépens, en étant éjectés prématurément faute d'avoir fait évoluer leur jeu en deux ans. L'Allemagne, l'Espagne, la Russie de Guus Hiddink ou les Pays-Bas, qui ont humilié l'Italie (3-0) et la France (4-1) au premier tour, ont montré la nouvelle voie à suivre.
LES FLOPS
La France: Des cadres vieillissants (Thuram, Sagnol, Makelele) ou affaiblis physiquement (Vieira, incapable de jouer le moindre match, Henry, Ribéry, gravement blessé contre l'Italie), un sélectionneur dont les choix d'hommes et de tactique se sont révélés infructueux, une équipe coupée de l'extérieur et repliée sur elle-même: les Bleus, éliminés au premier tour, ont connu un fiasco digne du Mondial-2002. La défense, naguère point fort de la France, a totalement explosé (6 buts encaissés en trois matches), alors que l'attaque est restée amorphe (1 seul but inscrit). Un bilan désastreux.
L'Italie sans ressort: Les champions du monde ont fait illusion au premier tour avant de quitter la compétition la tête basse en quarts de finale contre l'Espagne. Avec trois buts marqués, dont un penalty et un coup franc détourné, la Squadra Azzurra n'a pas fait honneur à son rang. Le sélectionneur Roberto Donadoni en a fait les frais immédiatement en étant remplacé par le vainqueur du Mondial-2006, Marcello Lippi.
Cristiano Ronaldo en catimini: Le Portugais, annoncé comme +la+ grande vedette de l'Euro, a failli, ne montrant son talent que par bribes au premier tour. Contre l'Allemagne en quarts de finale, il a été étouffé. Dès l'élimination de son pays, il a exprimé son désir de s'engager au Real Madrid après cinq années à Manchester United. Ses priorités étaient visiblement ailleurs.