Tactique, brio et persévérance: histoire d'un Clasico
$content.firstChildCategorie mercredi, 9 juil. 2014. 23:30 lundi, 12 déc. 2011. 22:19Le sourire. Ce sourire, c’est celui que j’ai accroché au visage depuis la victoire du Barça face au Real samedi après-midi. Je prends le temps d'ajouter ma voix j'essaierai de ne pas trop fausser au concert d'éloge qui se fait entendre dans les médias du monde: d'Espagne, d'Angleterre ou de France via Argentine
Malgré un faux pas dans la première minute de jeu qui permettait à Madrid de prendre les devants, les Blaugranas ont dominé les Merengues pour revenir de l’arrière et remporter le match 3 buts à 1.
Si le résultat fait plaisir aux partisans culés il faut reconnaître qu’il n’est pas le fruit du hasard. Le Barça a dû travailler sur plusieurs fronts pour prendre la mesure des Madrilènes. La victoire n’aurait probablement pas été au rendez-vous sans de savants ajustements tactiques et de brillantes performances individuelles sans parler de la persévérance dont fait encore preuve ce groupe.
Une évolution tactique
Depuis plusieurs années, le Barça est associé au système 4-3-3 qu’il hérite des modèles néerlandais. L’entraîneur Josep Guardiola nous a toutefois habitué à plusieurs variantes tactiques dans ses alignements. On pensait même qu’il opterait pour une formation ne comptant que trois défenseurs pour la visite au Santiago Bernabeu.
Guardiola a toutefois choisi d’entamer la rencontre avec ce qui paraissait sur papier être un 4–3-3 avec le retour de Puyol et Piqué dans la charnière centrale. Le changement de système survient à mi-chemin en 1ère demie alors que le pressing de Madrid neutralise encore le Barça. Guardiola demande alors à Alves d’occuper un poste beaucoup plus avancé sur le flanc droit tandis que Busquets compense en alternant entre le milieu et la défense. Les permutations entre Cesc, Alexis et Iniesta permettent également à Messi d’obtenir plus d’espace que lors des derniers duels entre les géants espagnols. Il faut aussi dire que Mourinho n’a pas assigné de marqueur pour le petit Argentin comme il avait demandé à Carvalho de le faire en Super Coupe. Sans que Messi n‘ait marqué samedi, il a été à l‘origine du premier et du troisième but avec ses conduites de balle à partir du milieu de terrain.
Les différents schémas de l’ère Guardiola
En bout de ligne, certains observateurs concluent que le Barça a joué une forme de 4–4-2 pour venir à bout de l’équipe de Mourinho. Un dispositif assez surprenant. Mais plutôt que de jouer sur les mots – et les chiffres – je constate que le « Pep Team » trouve intuitivement des solutions pour déjouer ses adversaires. Son équipe arrive à créer et profiter des espaces mieux que n’importe quelle autre équipe au monde. Cela fait partie de leur identité, bien plus qu‘un quelconque système.
La formation du Barça samedi
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Le brio d’Iniesta et de Messi
Si cette équipe est si spéciale, c’est aussi parce qu’elle est composée de joueurs qui s’expriment de façon optimale dans un collectif qui les met en valeur. C’est une des raisons qui explique le rendement inférieur de Lionel Messi avec l’équipe d’Argentine où l’on mise trop sur les individualités.
Messi a encore une fois démontré à quel point il est rapide et dangereux sur le premier but. Une action qui semblait venue de nulle part.
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Toutefois, c’est Andres Iniesta qui mérite le titre de joueur du match avec son rendement hors norme. Je préfère laisser parler les images car je manque de mots pour décrire la grâce de ce joueur génial.
Dribbles, Sombrero, Grand Pont
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La persévérance
Y a-t-il pire façon d’entamer un match qu’en commettant une bourde qui donne les devants à l’autre équipe? Parlez-en à Victor Valdes qui a ainsi accordé après 23 secondes le but le plus rapide de l’histoire lors des Clasicos
Loin de se dégonfler, le gardien catalan a persisté dans sa façon de distribuer le ballon avec ses pieds, ce qui constitue normalement l’une de ses forces. Son attitude a d’ailleurs suscité l’admiration de Guardiola qui a cité son gardien en exemple pour illustrer le courage de son équipe.
Toutes les passes de Victor Valdes
Il aurait pu aussi nommer son capitaine Carles Puyol dont la performance en défense avait de quoi inspirer ses coéquipiers. Puyol a vieilli et il a souffert de plusieurs blessures depuis l’an dernier mais il a brillamment répondu à l’appel de Guardiola samedi pour neutraliser un Cristiano Ronaldo qui a déjà connu des jours meilleurs.
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