Togo: chronique d'une déroute annoncée
Soccer mercredi, 14 juin 2006. 14:42 mercredi, 11 déc. 2024. 07:34
FRANCFORT (AFP) - Passés tout près d'un improbable exploit face à la Corée du Sud, les Eperviers du Togo, une fois leur défaite consommée (2-1), n'ont pu que constater l'évidence: la crise qui les secoue depuis leur arrivée en Allemagne semble les avoir condamnés dans ce Mondial de soccer.
Les dégâts semblent irréversibles. Après sa défaite face aux Coréens, l'équipe qui semblait le plus à sa portée dans un groupe où figurent la France et la Suisse - qui se sont neutralisées mardi soir (0-0) -, les chances du Togo de se qualifier pour les huitièmes de finale sont désormais réduites à peau de chagrin.
Tout comme celles de se sortir de la crise.
Le retour surprise de l'Allemand Otto Pfister la veille de leur premier match en Coupe du monde, trois jours après avoir quitté son poste de sélectionneur en raison d'un conflit entre les joueurs et la fédération sur la question des primes, n'y a rien changé. Le vernis d'une résolution miracle de dernière minute n'a pas tenu. Et rien ne laisse penser que la situation est sur le point de s'améliorer.
Car la question des primes, qui va certainement être remise sur la table avant le match face à la Suisse le 19 juin, n'est pas encore réglée et celle de l'entraîneur peut à tout moment resurgir.
Pfister a été mercredi officiellement confirmé à son poste "pour les deux prochains matches du tournoi" contre la Suisse et la France (groupe G), a cependant déclaré Messan Attolou, porte-parole de la délégation togolaise, tandis que le secrétaire général de la fédération, Assogbavi Komlam, faisait publiquement part de son hostilité pour Pfister, laissant même entendre qu'il avait un problème avec l'alcool.
Immense gâchis
"De toute façon, la Fédération est un vrai panier de crabes. Il suffit que l'un des responsables parle pour qu'un autre s'empresse de le contredire", explique un spécialiste du soccer africain.
Malgré la bonne volonté des joueurs qui, tentant d'oublier le contexte, ont fait mieux que tenir face à une Corée du Sud empruntée en début de rencontre, ils n'ont pu éviter de s'écrouler.
Vu la physionomie du match -les Togolais ont ouvert le score à la 31e minute-, l'impression qui se dégage est celle d'un immense gâchis.
"On est forcément déçus, car il y avait de la place pour faire quelque chose", a estimé le capitaine des Eperviers, Jean-Paul Abalo, dont l'exclusion à la 53e minute a sans conteste fait basculer la match. La Corée a en effet égalisé dans la foulée sur le coup franc tiré par Lee Chun-soo.
Mais l'exclusion d'Abalo n'explique pas tout. Le mélodrame que vit le Togo, qui, pensait-on, avait retenu la leçon après une première crise fatale lors de la Coupe d'Afrique des nations, a naturellement perturbé les joueurs.
"On a dépensé davantage d'énergie dans les problèmes qui ont précédé le match que sur le terrain. Cela nous a un peu fatigués. Si on était bien organisés, s'il n'y avait pas eu tous ces problèmes, on aurait pu faire mieux qu'aujourd'hui", a estimé Mohammed Kader, le premier buteur togolais dans l'histoire de la Coupe du monde.
"Moi, je ne m'occupe pas du coach. Je m'occupe du terrain. Ce qu'on me dit de faire, je fais. Basta!", a-t-il ajouté. Cela en dit long sur l'état d'esprit qui règne au sein des Eperviers.
Les dégâts semblent irréversibles. Après sa défaite face aux Coréens, l'équipe qui semblait le plus à sa portée dans un groupe où figurent la France et la Suisse - qui se sont neutralisées mardi soir (0-0) -, les chances du Togo de se qualifier pour les huitièmes de finale sont désormais réduites à peau de chagrin.
Tout comme celles de se sortir de la crise.
Le retour surprise de l'Allemand Otto Pfister la veille de leur premier match en Coupe du monde, trois jours après avoir quitté son poste de sélectionneur en raison d'un conflit entre les joueurs et la fédération sur la question des primes, n'y a rien changé. Le vernis d'une résolution miracle de dernière minute n'a pas tenu. Et rien ne laisse penser que la situation est sur le point de s'améliorer.
Car la question des primes, qui va certainement être remise sur la table avant le match face à la Suisse le 19 juin, n'est pas encore réglée et celle de l'entraîneur peut à tout moment resurgir.
Pfister a été mercredi officiellement confirmé à son poste "pour les deux prochains matches du tournoi" contre la Suisse et la France (groupe G), a cependant déclaré Messan Attolou, porte-parole de la délégation togolaise, tandis que le secrétaire général de la fédération, Assogbavi Komlam, faisait publiquement part de son hostilité pour Pfister, laissant même entendre qu'il avait un problème avec l'alcool.
Immense gâchis
"De toute façon, la Fédération est un vrai panier de crabes. Il suffit que l'un des responsables parle pour qu'un autre s'empresse de le contredire", explique un spécialiste du soccer africain.
Malgré la bonne volonté des joueurs qui, tentant d'oublier le contexte, ont fait mieux que tenir face à une Corée du Sud empruntée en début de rencontre, ils n'ont pu éviter de s'écrouler.
Vu la physionomie du match -les Togolais ont ouvert le score à la 31e minute-, l'impression qui se dégage est celle d'un immense gâchis.
"On est forcément déçus, car il y avait de la place pour faire quelque chose", a estimé le capitaine des Eperviers, Jean-Paul Abalo, dont l'exclusion à la 53e minute a sans conteste fait basculer la match. La Corée a en effet égalisé dans la foulée sur le coup franc tiré par Lee Chun-soo.
Mais l'exclusion d'Abalo n'explique pas tout. Le mélodrame que vit le Togo, qui, pensait-on, avait retenu la leçon après une première crise fatale lors de la Coupe d'Afrique des nations, a naturellement perturbé les joueurs.
"On a dépensé davantage d'énergie dans les problèmes qui ont précédé le match que sur le terrain. Cela nous a un peu fatigués. Si on était bien organisés, s'il n'y avait pas eu tous ces problèmes, on aurait pu faire mieux qu'aujourd'hui", a estimé Mohammed Kader, le premier buteur togolais dans l'histoire de la Coupe du monde.
"Moi, je ne m'occupe pas du coach. Je m'occupe du terrain. Ce qu'on me dit de faire, je fais. Basta!", a-t-il ajouté. Cela en dit long sur l'état d'esprit qui règne au sein des Eperviers.