Tous les bleus broient du noir...
$content.firstChildCategorie mercredi, 9 juil. 2014. 19:19 lundi, 21 juin 2010. 18:12Dure journée pour les Bleus et les Azurris. Alors que l’équipe de France est au cœur d’une polémique qui noircit son image, les Italiens sont incapables de remporter un match jusqu’à maintenant dans cette Coupe du monde.
Après un match nul de 1 à 1 contre le Paraguay, une victoire était nécessaire, à tout le moins sur le plan moral, pour l’Italie. Mais une surprise l’attendait à la 7e minute de jeu. Alors que les deux équipes en étaient encore au stade de l’échauffement et de l’observation mutuelle, Cannavaro dévie un ballon sur la pointe du pied de Smeltz qui s’empresse de le pousser au fond du but. Coupe de tonnerre sur fond de ciel bleu!
La Nouvelle-Zélande exulte, les tenants du 78e rang de la FIFA mènent sur les champions du monde! L’Italie passe en mode attaque et met beaucoup de pression sur les Kiwis (l’oiseau, pas le fruit!), de telle façon que Montolivo se trouve les espaces nécessaires pour décocher un tir qui touche le poteau, passant tout près de l’égalisation. Les Italiens continuent l’occupation sur des Néo-Zélandais subitement démunis. C’est finalement un penalty qui crèvera l’abcès. Sentant qu’on accroche son maillot, De Rossi se laisse tomber avec élégance et l’arbitre accorde le tir de réparation…
Ce but qu’ils craignaient étant marqué, la Nouvelle-Zélande se replie devant son gardien qui multipliera les miracles. Si c’était le poteau qui avait arrêté le tir de Montolivo en première mi-temps, ce sont les mains solides de Paston qui le bloqueront en deuxième. Le chrono égrène inexorablement les secondes alors que le sort de ce match se scelle tranquillement. Lorsque le sifflet de Carlos Batres clôt le débat, les Néo-Zélandais ont des allures de vainqueurs, alors que les Azurri traînent les pieds. Après deux matches, le bilan est sévère pour l’Italie. Deux buts pour, deux buts contre, deux matches nuls et deux points, la même fiche que la Nouvelle-Zélande, qualifiée il y a dix jours de « Petits Poucet » du tournoi, elle qui devait être l’équipe « facile » du groupe.
Du coup, les questions se posent, les choix de l’entraîneur se discutent : Pourquoi avoir oublié Totti, Cassano et Rossi? Pourquoi Marchiso et non Paloumbo? Et Gattuso? Le dernier match contre la Slovaquie ne sera pas de tout repos : pour elle aussi une victoire est essentielle. Tout peut arriver dans ce groupe, même l’impensable.
De son côté le Brésil a assuré sa qualification par une solide victoire sur la Côte d’Ivoire. On avait hâte de revoir les Brésiliens qui avaient semé certains doutes avec leur victoire sans éclat sur la Corée du Nord, laissant même l’adversaire lui marquer un but. Cette fois-ci, leur performance a été plus convaincante et leurs attaquants rassurants. Luis Fabiano a ouvert la marque sur un but qui aurait bien pu percer le filet. Il a par contre nettement joué du bras sur son deuxième, l’arbitre Stéphane Lannoy le lui faisant même remarquer plaisamment, mais sans conséquence. Elano marquera le troisième avant de sortir sur civière, victime d’une grosse semelle de Tiote. L’autre départ involontaire du match sera celui de Kaka qui reçoit un premier carton pour avoir écarté Keita des deux mains, puis un second alors que ce même Keita vient se percuter contre lui et que Kaka lève légèrement le coude contre sa poitrine. Keita se jette par terre en se tenant le visage…M.Lannoy n’y voit que du feu et Kaka voit du rouge. Il ratera le prochain match, mais la qualif est assurée. Drogba sauve l’honneur des Éléphants en devenant le premier Africain à marquer contre le Brésil en Coupe du Monde. Un honneur qu’il aurait bien échangé contre quelques points. Mais ce ne sont pas des « air miles »… Pour garder un mince espoir, il faudrait que le Portugal perde contre la Corée du Nord. Ça tombe mal, il a lui aussi des choses à prouver.
Enfin la journée avait débuté sur une rencontre Slovaquie-Paraguay. Ayant tous deux fait match nul à leur première sortie, il y avait un coup à prendre. La victoire du Paraguay 2 à 0 reflète bien l’aspect du match. C’est lui qui se sera créé les meilleures occasions et qui aura su en profiter. Les deux buteurs, Vera à la 27e et Riveros à la 87e, ont fait preuve de maîtrise et de précision, enfilant leur but respectif entre trois défenseurs devant eux. Cette victoire met le Paraguay en tête du groupe, mais pas à l’abri cependant. Il faudra à nouveau que ses artilleurs trouvent rapidement le fond du filet parce qu’il affrontera une Nouvelle-Zélande qui commence à croire en ses chances.
Demain le Portugal de Cristiano Ronaldo affronte la Corée du Nord. On pourrait penser que ce sera un match facile pour les Lusitaniens, mais n’oublions pas que cette Corée, qui en est à sa première présence depuis 1966, a quand même marqué un but au Brésil. Mais demain ce sera surtout le retour de l’Espagne qui a tellement déçu à sa première sortie. Est-ce que le Honduras fera les frais de la colère de la Furia Roja? Et Chili-Suisse… chacun a des espoirs légitimes d’aller en huitième et possiblement même en tant que vainqueur du groupe. Une chance que ni l’un ni l’autre ne voudront laisser passer…