FRANCFORT (AFP) - Encore en quête d'une légitimité sportive, la septième Coupe des Confédérations de soccer débute mercredi en Allemagne avec pour principal intérêt de servir de mini-répétition officielle à un an du début de la Coupe du monde organisée par les vice-champions du monde.

En dehors du Mondial, cette compétition créée en 1992 en Arabie saoudite, sous l'appellation Coupe du Roi Fahd, est en effet le seul rendez-vous réunissant des représentants de tous les continents (Allemagne, Argentine, Australie, Brésil, Grèce, Japon, Mexique, Tunisie).

Depuis ce week-end, les huit équipes sont à pied d'oeuvre pour cette épreuve qui permet aux sélectionneurs de jauger leur équipe face à des adversaires inhabituels. Ultime rallonge d'une saison déjà bien chargée, elle ne suscite pas le même enthousiasme chez les joueurs.

Ronaldo, Cafu, Roberto Carlos ou encore Hernan Crespo ont par exemple préféré partir en vacances que venir découvrir cinq des dix stades (Cologne, Francfort, Hanovre, Leipzig et Nuremberg) du Mondial-2006.

Le tenant du titre absent

On est loin néanmoins de l'absentéisme de masse constaté en 2001 en Corée du Sud et au Japon, lorsque le Brésil avait aligné la très anecdotique paire d'attaquants Washington-Leandro en demi-finale contre la France.

Les Bleus, vainqueurs en 2001 et 2003, seront d'ailleurs les principaux absents de la quinzaine, puisque le tenant du titre n'est pas qualifié d'office pour l'édition suivante.

Outre le pays organisateur, seuls les champions de chaque confédération et le champion du monde sont invités à ce rendez-vous désormais organisé tous les quatre ans dans le pays qui accueille la Coupe du monde l'année suivante.

L'Argentine est présente en Allemagne en tant que vice-championne d'Amérique du Sud, le Brésil ayant remporté les dernières éditions de la Coupe du monde et de la Copa America.

Tout juste qualifiée pour le prochain Mondial grâce à son succès sur la Seleçao (3-1) mercredi, la sélection dirigée par José Pekerman, victorieuse en 1992, s'annonce comme l'une des favorites du tournoi.

Son match contre l'Allemagne le 21 juin à Nuremberg sera le choc du premier tour dans un groupe où l'Australie et la Tunisie de Roger Lemerre (vainqueur de la compétition en 2001) risquent de faire de la figuration.

La défense allemande, encore très friable comme l'a montré l'égalisation de la Russie dans le temps additionnel mercredi en match amical (2-2), risque de souffrir face à la star des derniers jeux Olympiques Carlos Tevez.

Rehhagel à domicile

Malgré l'absence de Ronaldo, le potentiel offensif du Brésil est lui aussi redoutable, avec Kaka, Adriano ou encore Ronaldinho.

"Nous voulons nous présenter ici avec notre équipe la plus forte mais c'est aussi une bonne occasion pour les cinq nouveaux sélectionnés de montrer ce qu'ils valent et de humer l'ambiance", a déclaré samedi le sélectionneur brésilien Carlos Parreira lors de son arrivée à Francfort.

Les "auriverde", vainqueurs en 1997, ont tiré le groupe le plus favorable avec le Japon, tout juste qualifié pour la Coupe du monde, le Mexique, qui est arrivé sans quatre joueurs retenus par leur club (Chivas Guadalajara) pour disputer mardi soir un quart de finale retour de la Copa Libertadores, et la Grèce, mal partie dans son groupe de qualifications pour le Mondial-2006.

"Je suis très content d'être de nouveau à Leipzig. J'espère connaître le succès lors de cette Coupe des Confédérations", a cependant déclaré le sélectionneur allemand des champions d'Europe Otto Rehhagel.

Les deux premiers de chaque poule seront qualifiés pour les demi-finales disputés les 25 et 26 juin. La finale est prévue le mercredi 29 juin à 20h45 à Francfort.