Un "Clasico"...surprenant!
$content.firstChildCategorie mercredi, 9 juil. 2014. 17:35 lundi, 6 déc. 2010. 02:00Je m’attendais à beaucoup du « Clasico », mais pas à ça! Ce match mythique entre Barcelone et le Real Madrid, espéré par des milliers de fans de part et d’autre et joué sous une pluie battante un lundi – à cause des élections catalanes – en aura finalement surpris plusieurs.
Le Barcelone et le Real Madrid trônent en tête du championnat espagnol. Avant le match d’aujourd’hui, le Real n’avait pas encore perdu et le Barça n’avait qu’une défaite. Un seul point les séparait. Tout était en place pour un match serré, épique, terrible. Deux des meilleurs entraîneurs au monde, le rusé José Mourinho et l’étoile montante Pepe Guardiola, s’affrontaient sur le banc.
Cela aura pris dix minutes à Barcelone pour réellement asseoir son jeu, pour se mettre en train, trouver ses repères et ne plus jamais les abandonner. Et pour finalement donner une véritable leçon de foot à un Real Madrid fantomatique dans son uniforme blanc… Xavi a ouvert la marque à la 10e minute sur une superbe passe d’Iniesta, Pedro a remis ça à la 18e, laissé seul devant un Casillas abandonné par sa défense, une défense centrale débordée qui croulait sous la pression.
Si au retour de la mi-temps, on aurait pu croire que José Mourinho avait resserré les boulons en changeant Özil pour Lassana Diarra, le troisième but du match venait enlever tous les espoirs du Real. David Villa marquait son premier but dans son premier Clasico, suivi trois minutes plus tard de son deuxième! Avec encore une demi-heure à faire, la déconfiture du Real Madrid était complète. Mauvais positionnement, lenteur de réaction, incohérence à l’attaque et une foule de petits gestes trahissant l’impatience et le malaise des joueurs madrilènes sur le terrain, ont fait grimacer Mourinho à plus d’une reprise sur le banc. Indifférent à la pluie qui glissait sur son imper impeccable, on l’a senti fâché, choqué, frustré puis fataliste.
L’absence d’Higuain, touché au dos, a certes fait défaut au Real, mais ne peut expliquer à elle seule la déconfiture de l’équipe. Il aurait peut-être fallu un seul but pour la remettre sur ses rails, comme ce coup franc passé à quelques centimètres du but, tapé par Cristiano Ronaldo, mais il ne sera jamais venu. Pire, des gestes de frustrations ont entaché le match : Cristiano Ronaldo qui bouscule l’entraîneur Guardiola qui tarde à redonner un ballon, des tacles de plus en plus musclés, puis à la fin, Sergio Ramos qui ramasse méchamment Lionel Messi avant de prendre Puyol au visage pour le pousser au sol…Le Real terminera le match à 10 joueurs quand Sergio Ramos ira remâcher sa colère dans les vestiaires.
C’est donc une cinquième victoire de suite pour Barcelone contre le Real Madrid en Liga, le Real qui n’avait accordé que 6 buts en championnat cette saison et qui vient d’en donner 5 d’un coup! Et si on fait le décompte des buts marqués entre les deux équipes dans les 5 dernières années, ça donne Barcelone 16, Real Madrid 2! Victor Valdes, quant à lui, réussit son quatrième jeu blanc en Clasico.
Les joueurs de Barcelone ont de quoi être fiers. Même le remplaçant de dernière minute, Jeffren Suarez, a marqué alors que Lionel Messi aura été tout simplement fantastique dans les préparations de but. La domination des Catalans a été complète aujourd’hui, ils ont survolé le match dans tous les domaines, et donné au Real Madrid de l’ère Mourinho, sa plus sévère défaite. La prochaine rencontre entre les deux clubs aura lieu le 17 avril à San Barnabeu. Il flottera alors toutes sortes de choses au-dessus du stade, allant des odeurs de soufre aux vapeurs de revanche, et le duel sera encore une fois attendu et espéré par tout le monde, tant sur le terrain que dans les gradins et à la télé. Il restera alors beaucoup de choses à régler : le sort du championnat peut-être si les deux équipes continuent leur épreuve de bras-de-fer, Messi qui n’a jamais marqué contre une équipe pilotée par José Mourinho (Chelsea, Inter Milan, Real Madrid) et Cristiano Ronaldo qui n’a jamais marqué contre Barcelone. Ils auront tous les deux l’hiver pour y penser.