Une histoire macabre au Brésil
Soccer vendredi, 9 juil. 2010. 11:33 mercredi, 11 déc. 2024. 09:51
RIO DE JANEIRO - Un fait divers macabre impliquant une vedette du football, suspect d'avoir été l'instigateur de l'enlèvement et du meurtre d'une ex-petite amie, émeut et passionne les Brésiliens comme le feuilleton d'une téléréalité.
Cette affaire a même chassé le Mondial de soccer des titres de la presse depuis l'élimination précoce du Brésil et la fin de l'aventure de l'Uruguay, dernière équipe sud-américaine, en demi-finale.
Le personnage principal : Bruno Souza, gardien de but et capitaine de l'équipe de Flamengo, champion en titre et club le plus populaire du Brésil. Un athlète de 25 ans, marié et collectionneur de femmes. Il est accusé d'être l'instigateur du crime.
"Une idole comme Bruno, d'une grande équipe, est un monstre pour ce qu'il a fait à cette fille. Le crime a été planifié et froidement exécuté. Nous pouvons conclure que Eliza est morte", a assuré jeudi l'un des responsables de l'enquête, le commissaire Edson Moreira lors d'une conférence de presse retransmise en direct par les télévisions.
Détail macabre, selon la police, le corps d'Eliza a été découpé et partiellement donné à manger à des chiens.
Un ami fidèle de Bruno, Luiz Henrique Ferreira Romao, alias Macarrao, est lui aussi accusé d'enlèvement. Les deux hommes se sont rendus mercredi soir à la police de Rio, en présence de dizaines de journalistes et dans la confusion, sous les cris d'"assassin".
La victime est Eliza Samudio, une jolie brune de 25 ans, présentée par le journal O Globo comme "étudiante, mannequin et actrice de films pornographiques". Elle était mère d'un bébé de quatre mois et cherchait à faire reconnaître par la justice la paternité de Bruno et à obtenir une pension.
C'est en 2009, lors d'un barbecue chez Adriano, alors attaquant vedette de Flamengo, qu'elle fait la connaissance de Bruno, selon le magazine Istoe. Mais, en octobre 2009, enceinte de cinq mois, elle dépose une plainte contre le joueur, affirmant qu'il l'avait séquestrée, battue et obligée d'avaler une substance abortive.
Début juin, Eliza est emmenée dans la propriété de Bruno, près de Belo Horizonte, dans le Minas Gerais (sud-est) pour, pense-t-elle, conclure un accord avec le joueur. Elle donne de ses nouvelles pour la dernière fois à une amie, le 7 juin.
Le commissaire Moreira a affirmé jeudi, sur la base de témoignages, que Bruno est resté tout le temps avec Eliza, jusqu'à sa mort. "Il était avec elle. C'est la conclusion à laquelle nous sommes arrivés".
Le témoin clé est un cousin de Bruno, âgé de 17 ans. Le mineur a déclaré à la police avoir participé à l'enlèvement d'Eliza et a désigné la maison où elle aurait été tuée.
Il a aussi affirmé avoir entendu Bruno demander de "résoudre le problème" Eliza. D'après les enquêteurs, elle a été étranglée par un ancien policier, Marcos Aparecido dos Santos, qui a ensuite fait disparaître son corps.
Pour sa part, Bruno a déclaré récemment à la radio Globo avoir "la conscience tranquille". "A l'avenir, je vais rire de tout ça", a-t-il assuré.
Aujourd'hui, il affiche le même détachement. La chaîne Globo news a montré une courte vidéo de Bruno, discutant au commissariat de son avenir: "Au Brésil, mon espoir de disputer la Coupe (du monde) en 2014, c'est terminé", se plaint-il.
La presse brésilienne essayait de comprendre pourquoi tant de footballeurs se trouvaient mêlés à des scandales. Parvenus rapidement à la gloire et à la richesse, "ils ont le sentiment de pouvoir tout faire, d'être au-dessus des lois", avance le psychanalyste Socrates Nolasco dans Istoe.
Cette affaire a même chassé le Mondial de soccer des titres de la presse depuis l'élimination précoce du Brésil et la fin de l'aventure de l'Uruguay, dernière équipe sud-américaine, en demi-finale.
Le personnage principal : Bruno Souza, gardien de but et capitaine de l'équipe de Flamengo, champion en titre et club le plus populaire du Brésil. Un athlète de 25 ans, marié et collectionneur de femmes. Il est accusé d'être l'instigateur du crime.
"Une idole comme Bruno, d'une grande équipe, est un monstre pour ce qu'il a fait à cette fille. Le crime a été planifié et froidement exécuté. Nous pouvons conclure que Eliza est morte", a assuré jeudi l'un des responsables de l'enquête, le commissaire Edson Moreira lors d'une conférence de presse retransmise en direct par les télévisions.
Détail macabre, selon la police, le corps d'Eliza a été découpé et partiellement donné à manger à des chiens.
Un ami fidèle de Bruno, Luiz Henrique Ferreira Romao, alias Macarrao, est lui aussi accusé d'enlèvement. Les deux hommes se sont rendus mercredi soir à la police de Rio, en présence de dizaines de journalistes et dans la confusion, sous les cris d'"assassin".
La victime est Eliza Samudio, une jolie brune de 25 ans, présentée par le journal O Globo comme "étudiante, mannequin et actrice de films pornographiques". Elle était mère d'un bébé de quatre mois et cherchait à faire reconnaître par la justice la paternité de Bruno et à obtenir une pension.
C'est en 2009, lors d'un barbecue chez Adriano, alors attaquant vedette de Flamengo, qu'elle fait la connaissance de Bruno, selon le magazine Istoe. Mais, en octobre 2009, enceinte de cinq mois, elle dépose une plainte contre le joueur, affirmant qu'il l'avait séquestrée, battue et obligée d'avaler une substance abortive.
Début juin, Eliza est emmenée dans la propriété de Bruno, près de Belo Horizonte, dans le Minas Gerais (sud-est) pour, pense-t-elle, conclure un accord avec le joueur. Elle donne de ses nouvelles pour la dernière fois à une amie, le 7 juin.
Le commissaire Moreira a affirmé jeudi, sur la base de témoignages, que Bruno est resté tout le temps avec Eliza, jusqu'à sa mort. "Il était avec elle. C'est la conclusion à laquelle nous sommes arrivés".
Le témoin clé est un cousin de Bruno, âgé de 17 ans. Le mineur a déclaré à la police avoir participé à l'enlèvement d'Eliza et a désigné la maison où elle aurait été tuée.
Il a aussi affirmé avoir entendu Bruno demander de "résoudre le problème" Eliza. D'après les enquêteurs, elle a été étranglée par un ancien policier, Marcos Aparecido dos Santos, qui a ensuite fait disparaître son corps.
Pour sa part, Bruno a déclaré récemment à la radio Globo avoir "la conscience tranquille". "A l'avenir, je vais rire de tout ça", a-t-il assuré.
Aujourd'hui, il affiche le même détachement. La chaîne Globo news a montré une courte vidéo de Bruno, discutant au commissariat de son avenir: "Au Brésil, mon espoir de disputer la Coupe (du monde) en 2014, c'est terminé", se plaint-il.
La presse brésilienne essayait de comprendre pourquoi tant de footballeurs se trouvaient mêlés à des scandales. Parvenus rapidement à la gloire et à la richesse, "ils ont le sentiment de pouvoir tout faire, d'être au-dessus des lois", avance le psychanalyste Socrates Nolasco dans Istoe.