LONDRES - La rivalité entre le Bayern de Munich et le Borussia Dortmund augmentera d'un cran samedi à l'occasion du premier match de la finale entièrement allemande de la Ligue des champions.

La relation entre les deux meilleures équipes allemandes était déjà très tendue avant qu'elles ne s'affrontent à Wembley, mais la lutte de pouvoir à l'extérieur du terrain a atteint un nouveau sommet depuis qu'elles savent qu'elles se disputeront le plus prestigieux titre remis à un club de soccer européen.

Le Borussia Dortmund, en particulier, est mécontent des transferts du Bayern qui permettront au club bavarois de compter sur Mario Goetze la saison prochaine ainsi que sur leur meilleur marqueur, Robert Lewandowski, qui semble susceptible d'emboîter le pas.

En dépit du fait que le Borussia ait récolté un record de 25 points cette saison en Bundesliga, le Bayern semble en voie de consolider son titre de meilleure équipe au pays. Le club bavarois a néanmoins subi l'infamie d'observer le Borussia conquérir deux titres domestiques consécutifs, en plus des nombreuses distinctions pour leur style de jeu spectaculaire.

« Le Borussia nous a vraiment ennuyé depuis deux ans. Ce sera une riposte merveilleuse », a confié le président du Bayern Uli Hoeness, après que son club ait remporté le titre domestique avec six matchs à disputer, un record de la Bundesliga.

Goetze est sans l'ombre d'un doute le meilleur espoir allemand, et le Bayern rachètera son contrat à deux volets pour une valeur de 50 millions $US afin de se renforcer et d'espérer infliger une correction à son principal club rival.

L'entraîneur du Borussia Juergen Klopp a dit au quotidien britannique The Guardian qu'il avait presque souffert d'une crise cardiaque lorsqu'il avait appris le départ de Goetze, et a précisé que plusieurs de ses joueurs avaient fait des cauchemars au cours des soirs suivants. Il a également comparé le Bayern au méchant dans un film de James Bond.

Le directeur sportif du Bayern Matthias Sammer a rapidement riposté à ces commentaires.

« Croire que le monde entier est derrière vous est aussi une forme d'humilité », a mentionné Sammer. « Nous avons la liberté d'expression en Allemagne. Il donne son opinion sur certains enjeux, mais pas nous. »