On pouvait entendre une mouche voler dans le vestiaire de l’Impact après la rencontre. On sentait que cette équipe avait tout fait pour offrir une victoire à ses partisans en fin de match, mais le scénario final a détruit le moral des joueurs, évidemment.

Pourtant, le tonnerre avait frappé en fin de 1re mi-temps, avec 2 buts en l’espace de 4 minutes, gracieuseté d’Hassoun Camara et Daniele Paponi (1er en MLS).

On se disait alors que le passage à vide de l’Impact après le 1er but des Rapids n’était qu’une erreur de parcours et que les Montréalais avaient finalement retrouvé leurs repères.

Mais les visiteurs n’avaient pas dit leur dernier mot. Dillon Powers a créé l’égalité 2–2, avant que Paponi ne marque une autre fois pour redonner les devants à l’Impact.

C’est ensuite que les choses se sont gâtées. Je revois encore la séquence au ralenti… Paponi s’écroule et se tord de douleur, on se dit que c’est sérieux, puis Boom, Deshorn Brown fait 3–3!

L’entraîneur Marco Schällibaum peste sur les lignes de côté. La loi « non-écrite » aurait voulu que les Rapids arrêtent de jouer lors de la blessure, mais quand les règlements ne sont pas écrits, personne n’est obligé de s’y conformer… résultat, égalité.

Les 15 dernières minutes du match ont été carrément dominées par l’Impact qui poussait constamment le jeu offensif, alors que les Rapids semblaient bien heureux de retourner à la maison avec un match nul.

Puis, cette erreur de Davy Arnaud est survenue. Lent à réagir face à la pression d’un adversaire, il s’est fait chiper le ballon avec le résultat final que l’on connaît. Une fin de match très décevante pour le capitaine qui avait si bien alimenté Paponi sur son 2e but du match. D’ailleurs, la réaction d’Arnaud après ce but en disait long, il était vraiment très heureux de revenir au jeu après 2 mois complets d’inactivité.

CAMARA IMPÉRIAL

Au terme de la rencontre, Paponi a reçu le titre de joueur du match, pleinement mérité pour ses deux buts. Mais si j’avais eu à choisir la meilleure performance individuelle, j’aurais choisi Hassoun Camara sans hésitation.

Outre le fait qu’il a marqué un but incroyable le dos au sol (d’ailleurs son seul autre but était survenu sur une bicyclette à Portland), Camara a joué en véritable général tout au long de la rencontre.

Sur le 2e but du match de Paponi, quand Arnaud a fait une savante passe, c’est d’abord Camara qui a gardé le ballon en jeu avec une touche magistrale en pleine extension.

Mention honorable aussi à Patrice Bernier qui a fait très peu d’erreurs en milieu de terrain. D’ailleurs, il en a corrigé plusieurs de ses coéquipiers pendant que l’équipe manquait clairement de cohésion avant ses 2 buts en 1re mi-temps.

Sans oublier Jeb Brovsky, qui a fait le plus beau repli défensif que j’ai vu cette saison, à toute vitesse ! Rencontré après le match, il m’a dit : « C’est pour ça que j’ai eu des crampes après! »

LES RAPIDS DÉTERMINÉS

Malgré tout, il faut saluer la performance des Rapids. Contrairement à plusieurs équipes qui se présentent à Montréal avec une mentalité défensive contre l’Impact, les hommes d’Oscar Pareja n’avaient aucune intention de se défendre, ils voulaient une victoire!

Après une défaite de 3–0 à Portland à leur dernier match, les joueurs ne voulaient pas subir une autre humiliation. Oui, ils ont peut-être joué de chance sur le dernier but, alors que le ballon a dévié, mais ils méritent pleinement ce résultat, qu’ils n’ont certainement pas volé.

L’Impact devra corriger plusieurs choses à domicile. Oui, il s’agit d’une 1re défaite devant leurs partisans en 2013, mais ils ont maintenant concédé 9 buts à leurs 4 derniers matchs à Montréal. Cette tendance de vouloir ouvrir le jeu pour gagner à domicile permet aux autres équipes de trouver des ouvertures. La moindre erreur peut alors coûter très cher, comme ce fut le cas ce soir.

Prochain match, mercredi à Toronto… une autre équipe facile à battre n’est-ce pas? Comme quoi ce n’est pas sur papier qu’on gagne un match!

Ne vous découragez pas, la saison est bien jeune et l’Impact est toujours premier!