GELSENKIRCHEN (AFP) - La République tchèque et les Etats-Unis, qui s'affrontent lundi (18h00) à Gelsenkirchen en Coupe du monde de football, ont au moins un point commun: leurs derniers résultats en font des équipes de pointe du classement mondial, mais personne ne les considère vraiment comme des terreurs de ce Mondial.

Les deux autres équipes du groupe E sont l'Italie, éternel favori, et la Ghana, une puissance du football africain.

Les Américains peuvent croire en leur chance, parce qu'ils sont classés à la cinquième place du classement Fifa, et qu'ils furent quarts de finaliste du Mondial 2002. Les Tchèques parce qu'ils occupent la deuxième place de ce même classement, juste derrière l'intouchable Brésil.

Un classement qui laisse justement sceptique de nombreux observateurs: les USA (5e) y figurent devant l'Espagne, le Portugal, la France, l'Argentine et l'Angleterre. L'Italie, favorite du groupe, n'y figure qu'au 13e rang!

Il y quatre ans, les Etats-Unis - qui, eux, pestent contre le classement car ils sont derrière le Mexique (4e) qu'ils ont devancé en qualifications - avaient cependant atteint les quarts. Un signe des gros progrès réalisés depuis la défaite face à la Tchécoslovaquie (5-1) à la Coupe du monde 1990.

Valeurs sûres

"La République tchèque est une grande équipe, mais si nous jouons à notre meilleur niveau, nous pouvons rivaliser avec n'importe quelle formation dans le monde", assurait samedi le gardien américain Kasey Keller.

Les Tchèques sont eux arrivés en Allemagne avec leurs valeurs sûres, grosso modo l'équipe demi-finaliste de l'Euro-2004, des joueurs désormais bien connus du grand public: le gardien Petr Cech (Chelsea/ENG), le défenseur David Rozehnal (Paris SG/FRA), les milieux Tomas Rosicky (Arsenal/ENG) et Pavel Nedved (Juventus Turin/ITA), ou encore l'attaquant Jan Koller (Monaco/FRA).

Le géant de 2,02 m constitue toujours une attraction pour ses adversaires. "La seule chose que je puisse faire sera peut-être de boxer le ballon plutôt que d'essayer de le capter, si je sens sa présence dans mon dos", expliquait le gardien américain.

La sélection tchèque espère avoir trouvé la bonne formule en alliant de jeunes talents aux cadres d'une génération dorée au crépuscule de sa carrière. Des joueurs comme Karel Poborsky, 34 ans, qui veulent donner à leur pays, pour la première Coupe du monde depuis la scission de la Tchécoslovaquie, une revanche à la finale de l'Euro-1996, perdue contre l'Allemagne.