Non, mon propos aujourd’hui ne sera pas à propos des Jeux olympiques de Vancouver qui commencent dans moins d’un mois. 2010 B.C., c’est le statut du hockey en Amérique où il semble que nous soyons encore bien avant Jésus-Christ, tout frais sorti de l’époque du néanderthal.

J’entends dire que le hockey doit s’autodiscipliner. Pouvez-vous comprendre que cela n’arrivera jamais depuis le temps que l’on en parle. J’entends encore des gens dirent que sur une patinoire de hockey, la Justice et la police n’ont pas leur place. En fait, cette surface de 200 pieds sur 85 pieds est comme une Ambassade étrangère, située sur notre territoire, mais où nos lois et nos policiers n’ont pas accès. Ben voyons!|

Le hockey est un sport magnifique, fait pour des athlètes robustes, mais la patinoire n’est pas un endroit où les jeunes doivent frôler la mort. La définition de la mise en échec ne signifie pas qu’il faille imbriquer le joueur adverse dans la rampe, de lui arracher les bras et la tête, de lui crever un œil, de le handicaper pour le restant de ses jours. La mise en échec, c’est de stopper la progression d’un joueur afin de lui enlever la rondelle.

Dans la plupart des matchs, tant au niveau mineur que dans la Ligue nationale, ce principe est respecté et lorsqu’il y a des débordements, on impose des pénalités. Mais que ce passe-t-il lorsque les joueurs vont encore au-delà des débordements?

Notre hockey est-il devenu le Colisée de Rome où les gladiateurs n’avaient qu’une seule règle, celle de mourir dignement. Au hockey, l’objectif est-il de gagner, peu importe les règles. Quelle sera la prochaine étape, un bâton de hockey muni d’un glaive pour achever l’adversaire.

Il va bien falloir que quelqu’un réagisse. Ne comptez pas sur les dirigeants des Ligues pour le faire. Il faut que le gouvernement s’en mêle. Les Ministres, Jacques Dupuis de la Sécurité publique, Michèle Courchesne du Sport et de l’Éducation et Kathleen Weil, Ministre de la Justice doivent conjuguer leurs efforts avant que le hockey ne sombre.

Ces Ministres n’ont aucun impact face à la Ligue nationale et son sport spectacle mais ils peuvent sans l’ombre d’un doute régir toutes nos Ligues de développement dans lesquels nos jeunes sont inscrits pour devenir des adultes et des citoyens responsables.

Si le hockey est notre sport national, il est temps de le protéger car bientôt, nous serons vraiment en 2010 B.C.

Stéphane Langdeau