L’année 2014 commence mais le Canadien de Montréal est déjà arrivé à la mi-saison. Après 41 matchs, il faut donc faire le bilan.

Durant la pause des Fêtes, plusieurs membres de ma famille avaient des commentaires à faire à propos du Tricolore et à mon grand étonnement, plusieurs n’étaient pas élogieux. L’espace d’un moment, je croyais être revenu dans le passé, environ 15 ans en arrière, durant les années noires de la Sainte-Flanelle que les plus grincheux avaient rebaptisée la Divine Guenille.

Mais non, ce n’était pas un rêve et le calendrier marquait bel et bien la fin de 2013, et dans quelques heures, après un Bye Bye en demi-teinte, nous serions en 2014.

Je devais donc répondre aux propos diffamatoires que les membres de ma famille et de ma famille élargie formulaient au sujet du Canadien. Voici donc en vrac quelques-unes de ces paroles calomnieuses.

- Ils sont trop petits

- Ils n’ont pas de cœur

- Ils sont mal dirigés

Qu’estce qu’on attend pour trouver un centre numéro 1?

- Ils sont incapables de marquer des buts

- Ils ne sont pas robustes

- À quoi sert George Parros?

- Brière vaut quatre mille, pas quatre millions

Comment le Canadien peutil manquer de concentration?

Vous voyez le genre de discours que l’on a tenu au sujet du Canadien durant mes quelques jours de répit.

Pourtant, le Canadien, une équipe de petite taille, occupe après 41 matchs le 11e rang de la Ligue nationale. Donc, pour ainsi dire, le Canadien talonne le premier tiers de la LNH. Les Schtroumphs ne sont donc pas si pires. Cela dit, j’avoue qu’avec des athlètes plus lourds et plus grands, les résultats seraient sans doute meilleurs.

D’affirmer que le Canadien est mal dirigé, cela défie toute logique. Sans dire que Michel Therrien est le meilleur entraîneur de la Ligue, il a connu du succès à Montréal et à Pittsburgh. Comme le Canadien ne compte aucun marqueur de grand talent, Therrien insiste davantage sur les aspects défensifs pour obtenir des victoires, et ça fonctionne. Mettez-vous à sa place : quand ton meilleur marqueur est un défenseur… ceci explique cela!

Vous cherchez un centre numéro un! Cherchez encore parce qu’ils sont rares. Viendront-ils à Montréal à partir du premier juillet? Il ne faut pas trop compter là-dessus selon moi.

L’arrivée de George Parros est une erreur. Je suis d’accord et au rythme où vont les choses, Daniel Brière aussi. Qui est responsable? Marc Bergevin, Michel Therrien, Brière lui-même… Sûrement les trois à des degrés différents.

Parlons maintenant de concentration comme l’a fait mon collègue Denis Gauthier dans sa chronique sur le RDS.ca. Bien sûr, il y a eu relâchement face aux Hurricanes et aux Panthers. Cependant, combien d’équipes ont connu ce type de relâchement récemment. Les Kings de Los Angeles ont-ils connu un relâchement face aux Predators de Nashville samedi dernier? Les Bruins de Boston ont-ils connu un relâchement en s’inclinant coup sur coup face aux Sénateurs et aux Islanders avant la fin de l’année 2013? Vous savez quoi, toutes les équipes connaissent ce type de relâchement dans cette ligue où il y a une grande parité.

Le Canadien de Montréal totalise 50 points à la mi-saison. C’est sept points de moins que l’an dernier, après 41 matchs.

Quelques fois, il faut regarder par l’autre côté de la lorgnette. Carey Price est devenu le gardien espéré. En jouant mieux en défense, P.K. Subban demeurera encore aussi électrisant en attaque. Andrei Markov vaudra encore cinq ou six millions à cause de ses genoux guéris. Alex Galchenyuk et Brendan Gallagher se sont intégrés et sont devenus des éléments clés du Canadien. Tomas Plekanec est un joueur de centre essentiel aux succès de l’équipe. Il faut trouver un moyen de rendre encore plus flamboyant Max Pacioretty et d’en faire un attaquant de puissance encore plus utile.

Mon analyse du Canadien s’arrête ici. Est-ce que je crois que le Canadien participera aux séries éliminatoires? Je vous dirais que ce sera difficile et que rien n’est encore joué. En deuxième moitié de calendrier, les gros joueurs des autres équipes vont entrer en deuxième vitesse et les petits joueurs du Canadien vont se fatiguer plus rapidement et ralentir, c’est sûr.

Et si le Canadien atteint les séries, ensuite, tout peut arriver, une élimination rapide ou des séries comme au printemps 2010.

Stéphane Langdeau

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