Le président du Comité olympique canadien, Marcel Aubut était à Québec plus tôt cette semaine pour rencontrer des représentants du milieu des affaires. Il a profité de l’occasion pour demander aux Québécois de soutenir la candidature de la ville pour des Jeux olympiques.

Selon Aubut, les Jeux contribueraient à créer un sentiment d’unité nationale. Ben voyons Marcel!

En 1998 à Nagano, il y a eu le scandale des drapeaux unifoliés et tous les spectacles et communications se déroulaient en anglais au COC. Au Québec, ce scandale avait soulevé l’ire des médias et des politiciens et politiciennes.

Quelques années plus tard, en 2002, lors de Jeux du Commonwealth, une nageuse québécoise, Jennifer Carroll avait eu la brillante idée de grimper sur le podium avec un drapeau du Québec pour remercier ses commanditaires. Ayoye!

L‘entraîneur-chef de l‘équipe canadienne de natation avait adressé une lettre au comité de discipline de la Fédération, les enjoignant de suspendre la nageuse pour une période de six mois. Jennifer Carroll avait été alors obligée d‘offrir une lettre d‘excuses à tous les athlètes de l‘équipe et à l‘organisation des Jeux du Commonwealth. Pouvez-vous le croire ? Pourtant, combien d’athlètes sont déjà grimpés sur le podium avec le drapeau de leur province.

Voyez-vous, le drapeau du Québec, c’est plus que le drapeau d’une province aux yeux des Canadiens. Ce drapeau est encore et beaucoup le symbole des séparatistes.

Certains diront que le temps a changé les choses, que les Canadiens ne sont plus comme ça et qu’il faut continuer à travailler sur l’unité nationale.

Et plus, il y a eu 2010, les Jeux de Vancouver lors desquels le plus grand athlète olympique canadien, Gaëtan Boucher a été oublié lors de la cérémonie d’ouverture. Et parlons-en de cette cérémonie où la langue française a été oubliée, ignorée et bafouée, suscitant de vives critiques envers l’organisation.

Bien sûr, Marcel Aubut a refusé de faire un retour sur ces tristes événements ni les commenter. Non, Marcel Aubut a préféré utiliser son devoir de réserve étant donné qu’il est le président d’un organisme très ou trop « canadian ».

La politique et la religion n’ont jamais fait bon ménage. La politique et le sport n’ont plus ; parlez-en à Pierre Curzi et Pauline Marois.

Cela, Marcel Aubut devrait le savoir.

C’est comme dire que l’on a perdu les élections à cause des ethnies et de l’argent.

Stéphane Langdeau

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