Marco Dispaltro s'est fait un nom à la Coupe du monde de boccia de Belfast, en Irlande du Nord.

Le Québécois, non classé et dernier à atteindre la ronde des seize de la catégorie BC4, s'est frayé un chemin jusqu'à la finale, vendredi, défaisant au passage le premier joueur mondial. Au terme d'un match chaudement disputé en finale contre le Brésilien Eliseu Dos Santos, troisième au classement de la Coupe du monde, Dispaltro s'est incliné par la marque de 3-2.

« C'est sûr que ça déçoit un peu de passer si près de la médaille d'or. Néanmoins, ce fut une journée magique. J'étais le gars qui arrivait de nulle part et que peu de gens connaissaient. Je suis heureux de ce qui m'arrive », a dit Marco Dispalto, un ancien adepte de tennis et de rugby en fauteuil roulant qui s'est lancé dans le boccia en 2010.

L'un des faits saillants de cette journée de compétition est sans contredit sa victoire de 4-2 contre le premier joueur mondial, le Brésilien Pinto Dirceu.

« C'était tout un défi. D'abord parce qu'il n'a pas perdu de matchs depuis près d'un an, mais aussi parce que c'est mon modèle. J'ai beaucoup étudié son style et ses techniques lorsque j'ai commencé en boccia. C'était un grand honneur pour moi de l'affronter. »

Les deux matchs suivants ont été relativement faciles pour le para-athlète de St-Jérôme. Il a vaincu le Thaïlandais Yoocharoen Sataporn 7-2 en quart de finale et le Portugais Domingos Vieira 7-1 en demi-finale.

En ronde ultime, Dispaltro a été défait 3-2 par le Brésilien Eliseu Dos Santos. Malgré la défaite, il est satisfait de l'opposition livrée au troisième joueur mondial. « C'est tout un joueur. Lui et Pinto forment un duo redoutable qui ne passe jamais inaperçu. »

Dispaltro est aussi heureux de la manière dont il a réussi à composer avec la pression en ronde éliminatoire.

« J'étais très nerveux en ronde préliminaire. Lorsque j'ai su que je passais en huitièmes de finale, le stress est tombé. En fait, je ne sais pas trop encore ce qui s'est produit. C'est comme si j'étais une autre personne aujourd'hui (vendredi). Tout ce qui m'importait c'était de performer, de jouer du mieux que je le pouvais. J'étais très calme. La foule était bruyante, mais c'est à peine si je l'entendais. Mes années de compétition en tennis et en rugby m'ont sûrement beaucoup aidé », a expliqué le Québécois.

Qualifié en double pour les Jeux de Londres, Marco Dispaltro se concentrera sur l'épreuve individuelle dans les prochaines semaines. Son passage aux Jeux para panaméricains de Guadalajara, en novembre prochain, pourrait être déterminant pour sa qualification.

« Une bonne performance pourrait me permettre d'amasser suffisamment de points pour atteindre le top-12. Quatre joueurs auront aussi une invitation pour Londres. Si je réussis à me démarquer au Mexique, ça pourrait rendre ma candidature encore plus intéressante. »