D’abord du hockey!

Alors nos Canadiens se rendront à Boston pour le début des affrontements jeudi. Les opinions des amateurs que j’ai rencontrés dans les derniers jours sont partagées. Il y en a presqu’autant qui disent que c’est une bonne nouvelle de commencer par les Bruins que d’autres qui croient que ce sera rapidement terminé en faveur de Boston.

Ce qui est certain, c’est que pour les 2 organisations, on sera en terrain connu. Ce sera la 33ième confrontation entre les 2 équipes. Mais si on examinait maintenant un peu plus attentivement l’aspect psychologique des préparations des équipes pour ces matchs. D’un côté, il est certain que Boston a connu une excellente saison et que les Bruins sont confiants en leurs possibilités. Ils ont gagnés 6 de leurs 10 dernières parties et terminent la saison avec 7 points de plus que le Canadien au classement général. Mais les joueurs de Montréal n’ont pas à avoir de complexes. Ils ont gagné 5 de leurs 10 dernières parties, et ont seulement 2 victoires de moins cette saison que les Bruins. L’écart est assez petit. De ce côté, Montréal n’a pas à avoir de complexes.

Bon! On a aussi beaucoup parlé de la grosseur des joueurs des Bruins ou plutôt de la petitesse de ceux du Canadien. Certes, je ne suis pas statisticien. Mais je me suis amusé à comparer quelques chiffres, avec les risques que cela comporte. Effectivement, les joueurs du Canadien sont généralement plus petits. 9 d’entre eux font moins de 6 pieds alors qu’il n‘y en a que 4 chez les Bruins, si on compte Savard qui est toujours blessé. Donc avantage Boston. Toutefois, cet avantage de grandeur, curieusement semble disparaître quand on regarde le poids des équipes. Oui, je joue un peu avec les chiffres, mais il reste que dans les 2 clubs il y a 12 joueurs qui font moins de 200 livres. Égalité donc.

Par ailleurs, on sait aussi que depuis que ces 2 équipes s’affrontent en séries, Canadien a largement dominé avec 24 victoires en 32 confrontations. Ajoutons que, cette saison, Canadien a eu raison des Bruins 4 fois en 6 affrontements. Cependant, Boston a gagné les deux dernières parties autant aux poings qu’aux points.

Et que reste-t-il maintenant qu’on a dit tout ça? Rien! Ce ne sont que des chiffres. On peut les faire parler comme on veut. Je crois simplement qu’à partir de maintenant la préparation psychologique ne désavantage aucun des 2 clubs. Tous les joueurs peuvent commencer en se disant qu’ils ont tous les atouts pour battre l’adversaire. Ils ont des équipes équilibrés, des avants solides et rapides, des défenseurs costauds et de talent et des gardiens extraordinaires. Tout est en place pour une série digne de la qualité de ces 2 formations. Mais je suis convaincu que le Canadien ne part absolument pas perdant. Notre équipe pourra compter sur une très forte tradition et sur une foule particulièrement bruyante. Deux éléments qui n’apportent pas de poids sur la glace, mais qui font parfois grandir suffisamment pour parfois changer les choses. J’ai déjà hâte que ça commence…

Et du golf maintenant!

Un mot seulement sur le tournoi de la fin de semaine à Augusta. Bien sûr, une victoire décisive et convaincante de Carl Schwartzel (incroyable comme il y a des consonnes dans son nom), suivi de très près par deux australiens. Une fin de ronde émouvante et qui nous a tenus en haleine. Mais mon propos vise autre chose. Encore une fois, nous avons pu voir à quel point le golf est un jeu qui trouve sa réussite dans la tête, dans la force psychologique et dans le contrôle des émotions de chacun. Je pourrais parler du vainqueur qui ne s’est pas laissé distraire à la fin de sa ronde; des deux poursuivants qui enchainaient excellents coups sur excellents coups pour forcer Schwartzel à se surpasser; de Woods qui semble enfin revenir. Etc. Etc. Mais c’est évidemment de Rory McIlroy dont je veux vous entretenir.

McIlroy est un jeune qui est bourré de talent. Il l’a prouvé encore une fois durant la fin de semaine. Il a débuté la dernière journée en avance sur tout le monde et bien en tête au classement. Et a même conservé cette position pendant 9 trous. Puis…au 10ième, il a croulé. Triple boogey. Au 11ième un autre boogey. Au 12ième encore un boogey. Et ainsi de suite. Il était fini.

En fait, selon moi, il était fini après son triple boogey. Il avait perdu tous ses repères et surtout sa confiance. Impossible de dire ce qui s’est passé dans sa tête, mais il faut croire que la pression a eu raison de lui. Or, le golf est un sport individuel dans lequel on ne peut pas compter sur des co-équipiers pour nous stimuler ou prendre la relève. Le joueur est toujours le seul maitre et surtout le seul responsable de ses résultats. Voilà la dure réalité que McIlroy a apprise en fin de semaine.

Mais ne vous en faites pas. Il reviendra. Et encore plus fort. Parce que c’est le genre de jeune qui sait apprendre de ses erreurs. Et cette fois il en a commise une grosse : ne plus croire en lui.