Pierre Mainville a connu une courte deuxième journée à la Coupe du monde d’escrime en fauteuil roulant d’Eger, en Hongrie. Samedi, le Québécois a vu son parcours se terminer en huitièmes de finale où il a pris le 16e rang de la classe B au sabre.

Dès le début de cette épreuve, l’athlète de Saint-Colomban a éprouvé quelques difficultés. Dans la ronde des poules, il a cumulé une fiche d’une victoire et cinq défaites, ce qui l’a classé provisoirement 17e, suffisant pour accéder au tableau éliminatoire.

« Les poules ne se sont pas déroulées comme je le voulais. Le début de ma journée a moins bien été alors que j’ai perdu mes trois premiers combats, ce qui m’a rendu nerveux. Je me suis mis de la pression pour ne pas perdre par la suite au lieu de mettre l’accent sur la victoire. Je ne voulais pas me faire toucher », a commenté Mainville.

Au premier tour, le sabreur de 42 ans a facilement remporté son combat contre le Français Jérôme Prévôt par la marque de 15 à 3. Malheureusement pour lui, la situation s’est inversée dans le tableau des 16 alors qu’il s’est incliné 15 à 7 contre l’Ukrainien Anton Datsko.

« Au tableau des 32, le combat a été plus facile et j’ai gagné facilement. Mon jeu a fonctionné. Dans le tableau des 16, j’ai affronté le numéro un. Pour l’Ukrainien, j’étais un peu nerveux de lui faire face. J’ai sorti quelques coups et j’ai réussi à placer mon jeu », a ajouté le Québécois, lui qui a conclu la journée de vendredi au 13e échelon de la classe B en épée.

Datsko a d’ailleurs remporté la médaille d’or au sabre samedi. Il a vaincu l’Italien Alessio Sarri 15 à 14 en finale. Le Polonais Adrian Castro et le Russe Albert Kamalov ont pour leur part terminé tous deux sur la troisième marche du podium.

Maintenant, Mainville se concentrera sur les Championnats des Amériques qui auront lieu du 26 au 28 mai, au Brésil. Cette compétition sera importante pour le Québécois qui devra remporter l’or au sabre et à l’épée s’il veut obtenir ses laissez-passer dans ces disciplines pour ses troisièmes Jeux paralympiques. D’ici là, l’athlète modifiera son style de jeu qui est plus défensif.

« En escrime, les styles changent. Maintenant, c’est plus agressif et axé sur l’attaque. Ça explique peut-être pourquoi j’ai un peu de difficulté en ce moment. J’ai une compétition à Montréal en avril et nous allons tout mettre en place pour que je me qualifie au Brésil en mai. Ce n’est qu’une question de temps avant d’intégrer le tout, je dois seulement me faire confiance », a-t-il conclu.