En terminant au 11e échelon, l’athlète en fauteuil roulant Michel Filteau a été le seul Québécois à rallier la ligne d’arrivée du Marathon d'Oensingen, dimanche, en Suisse.

« Je pensais finir un peu plus en avant, mais ce n’est tout de même pas mauvais », a affirmé l’athlète de Saint-Jean-Baptiste, en Montérégie.

C’est le Suisse Marcel Hug qui a remporté l’épreuve des T53-T54 en 1 h 27 min 31,34 s. ll a devancé le Britannique David Weir (1 h 28 min 16,02 s) et le Japonais Kota Hokinoue (1 h 28 min 17,48 s).

Filteau a pour sa part enregistré un temps de 1 h 34 min 1,16 s pour accuser un retard de 6 minutes et 29,82 secondes sur le vainqueur.

« Je ne suis pas un très bon grimpeur, alors je me suis fait un peu larguer. Si j’avais grimpé 1 km/h plus vite, probablement que j’aurais tenu le peloton de tête plus longtemps, mais il m’en a manqué un peu », a convenu le Québécois.

« Sur le plat, j’ai été capable d’aller les chercher, a-t-il poursuivi, mais quand ça s’est mis à attaquer plus fort, je me suis fait décrocher dans une autre côte. »

Encore une fois, les compétiteurs n’ont pas pu profiter de belles conditions météo en Suisse. « Il faisait froid et il ventait beaucoup, ce qui a particulièrement ralenti les chronos », a affirmé Filteau. Il n’a toutefois pas été beaucoup moins rapide que lors de la dernière édition de l’événement, en 2011. « Je suis quand même assez stable, car il y a deux ans, j’avais fait un chrono dans les 1 heure 33 minutes. »

Après avoir participé aux Championnats suisses ouverts et à la Rencontre Daniela Jutzeler Memorial, le Marathon d’Oensingen était la troisième compétition en deux semaines à laquelle participait le Québécois. Il rentrera toutefois au pays bredouille. « Je n’ai réalisé aucun standard canadien en vue des Championnats du monde de cet été. Cela sera difficile pour moi d’y participer, car les occasions de compétitions seront plus rares. »

« Je vais essayer tout ce que je peux dans les prochaines épreuves, mais ça sera difficile », a ajouté Filteau, réaliste. « Il faudra que les conditions soient parfaites et qu’il y ait de bons gars qui courent avec moi. »

Roy et Compaoré abandonnent

Également sur la ligne de départ, les Sherbrookois Diane Roy et Jean-Paul Compaoré n’ont pas terminé la course.

Diane Roy s’est arrêtée au tiers de l’épreuve. « Je ne me sentais pas bien, a expliqué Diane Roy.

J'avais des douleurs au ventre et plus ça allait, plus je ralentissais. J'ai décidé d'écouter on corps. »
Compaoré a de son côté brisé une roue au deuxième tour, ce qui l’a empêché de continuer la course.
Après trois compétitions en deux semaines, les trois Québécois ont conclu leur séjour en Suisse. Ils seront de retour au pays lundi.