Grand’Maison championne du monde
Sports divers mercredi, 14 août 2013. 14:37 vendredi, 13 déc. 2024. 15:42Montréal – Huit centièmes de seconde avaient séparé Valérie Grand’Maison, lundi dernier, de son rêve d’être couronnée à la maison au premier jour des Championnats du monde de paranatation qui sont disputés au Complexe aquatique du Parc Jean-Drapeau à Montréal. L’athlète de 24 ans n’allait pas laisser passer sa deuxième chance. Mercredi soir, la Montréalaise s’est imposée en finale du 100 m papillon S13 (handicap visuel), décrochant l’or tant attendu.
« C'est quand même incroyable de faire ça à la maison, devant ma foule! » s’est exclamée la première Canadienne médaillée d’or de la semaine.
Auteure d’un chrono de 1 min 6,73 s, Grand’Maison a devancé l’Américaine Rebecca Anne Meyers, deuxième en 1 min 7,62 s, et l’Australienne Teigan van Roosmalen, troisième en 1 min 11,33 s.
« C’est un très bon temps et c’est mon meilleur temps depuis les nouveaux maillots », s’est réjouie la Québécoise qui n’avait pas trop d’attentes sur l’issue de la course. « Pour moi, c’était une épreuve bonbon. Je n’avais pas la pression d’être championne du monde et de défendre mon titre. »
C’était davantage le cas lundi soir, au 200 m quatre nages. Grand’Maison, championne paralympique en titre et détentrice du record du monde à cette épreuve, a été coiffée à l’arrivée par Meyers. « Les huit centièmes de seconde de lundi m'ont poussée dans le dernier 25 mètres. J’y pensais. Je me disais que je n'allais pas perdre la course à la touche cette fois-ci. »
Faire sa propre course
C’est plutôt par une confortable avance de 0,89 seconde que la paranageuse est allée chercher son titre mondial. « Je ne savais pas trop quoi attendre de mes adversaires, surtout que nous n’avions pas de préliminaires ce matin. Je n'avais jamais nagé cette épreuve contre ces filles. Tout le long de la finale, j'ai pensé à faire ma propre course. »
« C'était peut-être une de mes lacunes au 200 m quatre nages, lundi, a poursuivi Grand'Maison. J'ai décidé que ça allait être ma force aujourd'hui. Je voulais faire ma course sans penser aux autres. J'y suis allée technique tout en pensant à mon kick. Ç'a marché. »
La Britanno-Colombienne Brianna Nelson a remporté l’autre médaille canadienne de la soirée en terminant troisième du 50 m libre chez les S7.
Nelson a obtenu un temps de 34,18 s pour améliorer son record personnel. Elle a été devancée par l'Américaine Cortney Jordan (33,42 s) et la Britannique Susannah Rodgers (33,84 s).
Des meilleurs temps pour Morier et Turbide
En finale masculine du 100 m papillon S13, Nicolas-Guy Turbide a fini septième grâce à un chrono de 1 min 5,37 s. Le paranageur de Québec a amélioré sa marque personnelle par plus d’une seconde. « C'est excellent. Mon dernier 25 mètres a été un peu plus difficile, mais je suis assez content. »
L’athlète de 16 ans, qui participe à ses premiers Mondiaux, savoure pleinement l’expérience. « C'est l'expérience d'une vie de nager aux Championnats du monde dans son pays et je suis vraiment content de pouvoir y être », a conclu celui qui sera à surveiller au 400 m libre vendredi et au 100 m dos samedi.
Également finaliste, la Gatinoise Camille Bérubé a elle aussi fini septième du 400 m libre S8 en remettant un chrono de 5 min 43,57 s. « Ce n’est pas ce à quoi je m’attendais, mais il ne faut pas trop que je m’en fasse. Je ne me suis pas beaucoup entraînée pour cette épreuve », a expliqué la paranageuse de 18 ans dont le meilleur temps sur la distance est 5 min 39,14 s.
« J’ai fait une très bonne course hier au 200 m quatre nages et j’ai encore deux épreuves à venir. Je vais tenter de laisser ça derrière et passer à autre chose. »
Justine Morier a pour sa part pris le huitième rang de la finale du 100 m dos chez les S14 (déficience intellectuelle). Après avoir remis un chrono de 1 min 16,89 s lors des préliminaires pour réécrire le livre des records canadiens, l’athlète de Saint-Jean-sur-Richelieu a nagé la distance en 1 min 17,11 s en soirée. « Je suis très contente d’avoir atteint la finale. J’espérais pouvoir me qualifier et nager devant ma famille. Je me suis dit : roule encore plus vite! » a raconté la Québécoise.
La journée de jeudi marquera l'entrée en scène de Benoit Huot qui sera du départ du 200 m quatre nages en classe S10. Le Longueuillois est champion paralympique en titre de l'épreuve et détenteur du record du monde.
Chez les femmes, Valérie Grand’Maison participera au 50 m libre S13, tandis qu’Aurélie Rivard sera à surveiller au 200 m quatre nages S10.