Le slogan des Jeux panaméricains et parapanaméricains de 2015 est « Êtes-vous prêt? »

Benoît Huot se prépare à y répondre en ayant un nouveau pied-à-terre dans la ville-hôte, Toronto.

Huot, l'un des athlètes paralympiques les plus décorés de l'histoire canadienne, s'entraîne au nouveau Centre aquatique de façon quasi-quotidienne, effectuant parfois deux séances d'entraînement dans la piscine la même journée.

Le Montréalais a obtenu 19 médailles, dont 9 d'or, en quatre Jeux paralympiques d'été. L'ex-athlète en fauteuil roulant Chantal Petitclerc est la seule Canadienne en comptant plus, avec 21.

Huot partage un appartement avec d'autres nageurs à proximité du Centre aquatique CIBC Pan Am/Parapan Am à Scarborough, en banlieue de Toronto. Il prend le train pour rentrer chez lui, à Montréal, les week-ends, où l'athlète âgé de 30 ans possède une maison en compagnie de sa fiancée Annie Couture.

« Tu veux pouvoir te dire que tu as tout fait pour être prêt le jour de la compétition, a commenté Huot à La Presse Canadienne. C'est ce que j'essaie de faire. »

Huot a songé à la retraite après avoir amassé une médaille de chaque couleur et avoir établi un record du monde au 200 m QNI lors des Jeux paralympiques de Londres en 2012.

Mais la perspective de nager aux Jeux parapanaméricains à domicile en 2015 a milité en faveur de sa décision de tenter sa chance aux Jeux paralympiques de Rio en 2016.

Participer aux Championnats du monde de natation du Comité international paralympique en 2013, à Montréal, fut un autre incitatif après les Jeux de Londres.

La possibilité de s'entraîner à Toronto comble également certains besoins de Huot, dans l'espoir qu'il puisse détenir un avantage sur ses adversaires aux Jeux parapanaméricains du 7 au 15 août.

« Je me sentirai encore plus chez moi lors des Jeux panaméricains, a confié Huot. Ça fait une différence de connaître les lieux.

« La fébrilité lorsqu'on entre dans un bâtiment pour la première fois et le stress supplémentaire qui y est associé, je ne vivrai pas ça. Je saurai où les vestiaires seront, je saurai où se trouvera la salle des tests antidopages.

« C'est la même chose dans l'eau, a-t-il ajouté. Lorsque j'effectue mes virages dans les épreuves de dos, je regarde le plafond de la piscine et je sais où se trouvent mes points de repère. Je sais comment me sentir à l'aise dans cette piscine, du premier au 10e corridor. Peu importe dans quel corridor je serai... Je serai confiant. Ce sont des petites choses qui font, pour les nageurs, une grande différence. »