Avant les Fêtes, les Saguenéens de Chicoutimi et les Wildcats de Moncton ont conclu une transaction dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec. Nicolas Deschamps passait aux Wildcats en retour de Matthew Bissonnette.

Le jeune Bissonnette a disputé un match avec sa nouvelle formation avant de déserter celle-ci.

On apprend aujourd’hui selon TVA Saguenay que Bissonnette posséderait une clause de non-échange, ce que l’entraîneur-chef, Richard Martel ignorait. Jusque là, il s’agit de régie interne et pour démêler l’imbroglio, il faudra sûrement s’en remettre au commissaire, Gilles Courteau.

Cependant, toujours selon TVA Saguenay, Matthew Bissonnette aurait déclaré ceci « Je suis incapable de vivre dans un milieu francophone ». En lisant cela ce matin, je me suis étouffé en buvant mon excellent café au lait.

Je n’ai pas entendu l’extrait dans lequel Bissonnette fait cette déclaration et mon texte est d’ailleurs écrit au conditionnel parce que je n’ai pas d’autres sources pour corroborer l’information. Par contre, TVA demeure une source crédible de nouvelles.

Évidemment, l’âge n’a rien à voir avec l’étroitesse d’esprit démontré par ce jeune hockeyeur qui n’a pas encore le nombril complètement sec. L’étroitesse d’esprit n’a rien à voir non plus avec l’instruction. Combien d’hommes politiques et de dirigeants d’entreprises possèdent des années d’études et n’ont aucune ouverture d’esprit.

Et le pire dans toute cette histoire, c’est que Matthew Bissonnette est originaire du West Island, sur l’Île de Montréal. Contrairement à Eric Lindros, un Ontarien qui avait déclaré sensiblement les mêmes choses à la fin des années 80, Bissonnette a un père francophone ou une famille qui l’a déjà été avant d’être assimilée dans le West Island.

Et qui sait, peut-être que Bissonnette possède un aïeul qui a déjà lutté avec les Patriotes de 1837.

Sur les plaques d’immatriculation du Québec, nous avons une devise qui est la suivante; Je me souviens.

Mais il y a une suite à cette devise. Je me souviens, Que né sous le lys, Je croîs sous la rose. (Eugène-Étienne Taché, 1883). Le lys était bien sûr le symbole des Français et la Rose celui des Anglais.

Une devise doit faire appel à la mémoire. Ce ne doit pas être seulement trois mots écrits sur une plaque de voiture.

Stéphane Langdeau