Alors que l’on s’apprêtait à célébrer l’ouverture de la 21e Olympiade d’hiver de Vancouver, la mort a frappé à Blackcomb.

Lorsqu’un jeune athlète adopte un sport et que ce sport devient une passion, l’objectif ultime devient la plus grande compétition possible. Chez les jeunes Québécois, on rêve souvent à la Coupe Stanley, mais d’autres rêvent des Jeux olympiques.

Ce matin, le lugeur de 21 ans, Nodar Kumaritashvili était plein de vie, prêt à disputer la plus grande compétition de sa vie, une épreuve de luge aux Jeux de Vancouver. Il savait bien sûr que la piste était rapide. D’autres lugeurs s’étaient blessés la veille sur cette piste sûrement trop rapide.

Dans un virage, à une vitesse trop grande, Kumaritashvili a perdu la maîtrise de son engin et il s’est écrasé dans un pylône de métal. Les images sont épouvantables à regarder. L’homme est devenu en une fraction de seconde une poupée de chiffon. Filant à 140 kilomètres à l’heure, l’athlète de la Géorgie n’a jamais eu une seule chance de s’en tirer.

Des milliers de questions méritent d’être posées après cet événement. Pourquoi cette piste est-elle aussi rapide avec une inclinaison aussi grande et pourquoi tant d’athlètes ont chuté durant les descentes d’entraînement. Pourquoi avoir installé des pylônes de métal en bordure de piste. Pourquoi la pente atteint-t-elle 20% à deux endroits. Peut-on arriver à ralentir la piste pour éviter d’autres drames.

Une enquête est en cours et les autorités devront se prononcer rapidement sur ces questions puisque deux descentes sont prévues demain.

Stéphane Langdeau