Encore quelques jours et 2014 appartiendra à l'histoire, emportant avec elle son lot de souvenirs. Et dans le monde du sport, 2014 aura été l'année de la femme au Québec.

En tête de lice, Eugenie Bouchard. Ses performances en tournois du Grand chelem ont fait vibrer le Québec. En l'espace de quelques mois, elle est devenue l'enfant chérie sur le circuit de la WTA. À l'ère des médias sociaux, son image s'est propagée partout sur la planète comme aucun athlète québécois avant elle. Et en s'associant à la puissante firme IMG, le meilleur est à venir. Mais le plus difficile aussi.

La nouvelle saison débute dans quelques semaines en Australie et elle n'a toujours pas d'entraîneur. Ses rivales seront aussi mieux préparées que jamais pour l'affronter.

Ensuite, les soeurs Dufour-Lapointe. Qui ne souvient pas du buzz provoqué par le doublé de Justine et Chloé dans l'épreuve des bosses à Sotchi? On a été séduit par leur sourire et leur spontanéité. Du coup, on s'est pris d'affection pour l'aînée, Maxime, qui avait été écartée du podium. Leur histoire a fait le tour du monde et intéressée les médias de tous les pays.

En troisième place, Marie-Philip Poulin. Au moment où on y croyait plus, elle a transformé une défaite du Canada en finale, en une victoire de 3-2 en prolongation sur les États-Unis. Après avoir créé l'égalité avec 55 secondes à jouer en troisième période, elle a donné la médaille d'or à son équipe avec son deuxième but du match. Et faut-il le rappeler, c'est elle qui avait marqué les deux buts du Canada, dans une victoire de 2-0 lors de la finale des Jeux de Vancouver en 2010.

Et derrière elles, on pourrait mentionner les noms de Dominique Maltais, médaillée d'argent aux Olympiques et gagnante d'un cinquième Globe de cristal sur le circuit de la coupe du monde. Et Magalie Harvey, joueuse par excellence de la Coupe du monde de rugby. Son fameux essai de 80 verges en demi-finale avait permis au Canada d'atteindre la finale pour la première fois de son histoire.

La classique hivernale la moins populaire?

Les amateurs de hockey seraient-ils déjà blasés des matchs en plein air? S'il faut en croire le SportsBusinessDaily, le match du 1er janvier entre les Capitals de Washington et les Blackhawks de Chicago est loin de susciter le même enthousiasme sur les médias sociaux que les classiques précédentes.

Scott Burnside du réseau ESPN avance quelques explications. D'abord, il n'y a pas de rivalité naturelle entre les Caps et les Hawks. Ensuite, le Nationals Park, où sera jouée la partie, n'est pas un stade mythique comme le Yankee Stadium, le Fenway Park ou le Dodgers Stadium.

Et il y a la mise en marché. Depuis quelques années, HBO mettait la table avec l'excellente série Road to the NHL Winter Classic. Cette année, le réseau Epix a pris la relève. Si on dit que la production n'a rien à envier à ce que faisait HBO, aviez-vous déjà entendu parler d'EPIX avant cette année?

Enfin, les Winter Classics ont été d'immenses succès et ont placé la barre très haute année après année. C'est devenu un énorme défi que d'en faire un évènement mémorable.

J'ajouterais une dernière explication. La LNH s'est « garochée » sur les matchs en plein air comme des abeilles sur du miel. L'an dernier, il y en a eu six. À un moment donné, trop c'est comme pas assez.

La Eugenie Bouchard du golf

On a fait grand état des succès d'Eugenie Bouchard sur le circuit de la WTA et de son association avec IMG. Une autre Canadienne a choisi d'imiter Eugenie. La jeune Brooke Henderson, 17 ans, de Smiths Falls en Ontario, fera le saut sur le circuit de la LPGA en 2015 et vient elle aussi de confier ses affaires à IMG.

Cette année, elle a fait la coupure lors des quatre tournois auxquels elle a participé, incluant une 10e place au US Open, et terminé l'année au premier rang chez les amateurs.

Je vous le dis, c'est vraiment l'année de la femme.

Là-dessus, je vous souhaite de joyeuses fêtes. Et n'oubliez jamais qu'on guérit pas le cancer, on fait seulement parler de sport!

On se retrouve en janvier.