Montréal - Le 3 avril 2005, l'Hippodrome de Montréal rendra hommage au conducteur Jason Gilchrist, consacré "Révélation de l'année 2004 au Québec" dans le domaine des courses de chevaux.

Quand Jason Gilchrist était gamin, il était connu dans la ville de Spencerville en Ontario comme le "gamin avec le poney". Il était une figure connue de son village, conduisant son cheval miniature attelé à un sulky raccourci le long de la route. Il n'y avait alors qu'un pas à faire pour s'imaginer que le jeune Jason ferait carrière avec les chevaux.

C'est aux côtés de son père Louis, un homme de cheval reconnu autant en Ontario qu'au Québec, que Jason a appris les rudiments de son métier dans l'écurie familiale comptant une vingtaine de têtes. Il a fait ses débuts chez les professionnels quelques mois avant d'atteindre ses 19 ans et, dès son premier départ, le 2 avril 2000 à l'Hippodrome de Montréal, il a savouré son premier triomphe, aux guides du trotteur Pensacola, la pierre angulaire de sa carrière jusqu'à maintenant.

Jason a connu sa meilleure saison en 2004 avec une fiche de 89 victoires et un compte en banque de 688 000 $. Il n'en fallait pas plus pour que l'Hippodrome de Montréal le désigne "Révélation de l'année". Et une fois de plus, Pensacola n'était pas étranger à ce succès puisque l'an dernier, le trotteur maintenant âgé de huit ans n'a jamais subi la défaite en sept départs sur la scène montréalaise.

Comme chaque conducteur à l'aube d'une carrière, les opportunités de travail ne sont pas légion. "Je dois tout à mon père qui m'a tout appris", affirme Jason dans un premier souffle. Et il poursuit en disant: "Mais je me sens obligé aussi au Dr. Frédérick Albert, un de nos propriétaires. Il a considérablement contribué à lancer ma carrière en me faisant confiance". Outre Pensacola, Olympic Magic et Equine Grace ont également défendu honorablement les couleurs du Dr. Albert sous la conduite du jeune Gilchrist.

Si le conducteur de 23 ans a choisi ce métier, il n'a toutefois pas mis tous ses œufs dans le même panier. Il y a deux ans, il a complété des études en administration au Collège St-Lawrence de Brockville. "Ce fut difficile de concilier mes études et mon travail auprès des chevaux. Mes cours étaient prévus en après-midi, me laissant l'avant-midi pour mon travail. Mais si j'avais à me rendre en compétition le soir, je devais me précipiter à la piste à toute vitesse, surtout lorsque j'étais engagé à Montréal", dira-t-il.

Comme plusieurs, l'ex-joueur de centre des Schooners de St-Lawrence de la Ligue Collégiale de hockey de l'Ontario rêve toutefois de devenir un populaire conducteur de relève. Il admet que c'est l'action qui donne un avantage sur la formation. Il se dit très heureux de son cheminement jusqu'ici et il espère ajouter davantage à ses 301 victoires et ses gains de 2.5 millions de dollars.