Bien souvent, lorsque nous évoquons la santé mentale, on  pense spontanément à la maladie mentale. La folie se profile aussitôt dans notre esprit. Cependant, il y a une grande différence lorsque l’on aborde la santé physique. Par exemple, si on vous questionne sur votre santé physique, vous parlerez sans doute de votre dernière grippe.

Par contre, même si vous êtes envahi par le désarroi ou l’angoisse, le plus souvent vous tairez cela. Le silence pèse souvent sur la souffrance psychique. La maladie mentale est perçue encore aujourd’hui comme un tabou. On en parle peu, on en rejette souvent l’existence, ce qui rend difficile son dépistage.

Plus d’un million de personnes au Québec souffrent d’un problème de santé mentale, qu'il s'agisse de problèmes de comportement, de dépression, de troubles de l’attention,  d’autisme et autres troubles mentaux. Le quart d’entre elles sont des enfants. Il s’agit d’un enfant sur cinq. C’est donc dire qu'actuellement 250 000 enfants et leur famille vivent avec cette problématique dans la province.

La maladie mentale ne discrimine pas, elle atteint toutes  les couches de la société! L’éventail est grand lorsque l’on parle de santé mentale et plusieurs préjugés y sont associés. Il est important ici, sans entrer dans les détails, de faire des distinctions entre les troubles passagers face auxquels une large proportion de la population sera confrontée dans leur vie et des troubles plus profonds.

Tout comme la santé physique, la santé mentale est reliée à notre hygiène de vie, à nos habitudes de vie. Ainsi, la pratique d’une activité physique a de nombreux avantages psychologiques. L’exercice physique est souvent préconisé dans le traitement de la dépression légère. De plus, les patients se sentent mieux et sont moins susceptibles de trop manger ou de consommer de l’alcool et des drogues. La pratique régulière d’une activité physique diminue l’anxiété et le stress; aide à contrer le repli sur soi, améliore l’estime et la confiance en soi; diminue la tension et la colère. Même si l’activité physique n’est pas la panacée de tous les maux, elle constitue tout de même une clé importante pour une vie plus heureuse. À ce titre, il est important dans le choix de l’activité d’en choisir une qui nous procure du plaisir.

Lorsque l’on pratique une activité que l’on aime, notre cerveau secrète une hormone appelée endorphine qui nous procure un sentiment d’euphorie. C’est grâce aux endorphines que nous connaissons des moments de bien-être.

En plus de l’exercice, il est de plus en plus recommandé de pratiquer des techniques de relaxation comme la méditation par exemple ou des techniques de respiration comme la cohérence cardiaque. Ces techniques diminuent le stress et permettent de se recentrer et de faire des meilleurs choix de vie pour nous.

On dit souvent que la santé, c’est quelque chose de précieux et oui, il est important d’éliminer toutes les formes de souffrances pour notre bien-être et pour celui de toute la communauté dans lequel nous évoluons. Quand nous nous sentons bien, c’est tout le monde qui en profite.

En terminant, je suis conscient que j’ai effleuré une infime partie de ce vaste sujet, mais je vous invite ce soir à regarder une entrevue que j’ai réalisée avec Étienne Boulay et qui sera diffusée sur les ondes de RDS à l’émission l’Antichambre et vous allez en connaître davantage…