Le plan était pourtant simple: quitter RDS samedi midi après Newcastle-Everton, faire ma valise et prendre l‘avion (3 fois) pour être à Bilbao 24h plus tard pour assister au match Athletic-Barça.

Montréal, New York-Kennedy, Madrid et finalement Bilbao…

Au départ, je me sentais comme un candidat du jeu télévisé Amazing Race mais le périple a vite tourné au cauchemar à New York. En voyant l‘interminable file devant la porte d‘embarquement du vol pour Madrid, j‘ai tout de suite réalisé que quelque chose clochait. En entendant les touristes espagnols qui s‘énervaient, j‘ai compris que le départ était retardé… de 5 heures! Ce délai compromettait déjà ma présence au Stade San Mamès le lendemain.

Toutes mes tentatives pour changer mon itinéraire s‘avéraient vaines. Même une fois trouvé un vol dans lequel il restait un siège libre qui me donnait une petite chance d‘arriver à l‘heure du match, on m‘a rapidement fait comprendre que ma valise, elle, ne pourrait m‘y suivre!

Je me suis donc résigné à attendre qu‘on “répare“ notre appareil. Après 5 heures à poireauter, on nous a expliqué que la réparation se déroulait comme prévue mais qu‘il fallait encore faire des tests pour s‘assurer que l‘avion était en état de faire la liaison. Ensuite, on ferait assurément l‘embarquement. Les touristes espagnols gardaient le moral malgré le fait que nous étions pris en otage par cette situation. Je les entendais blaguer de façon assez cynique qu‘on allait sûrement y passer la nuit, comme Tom Hanks, dans “la Terminale“, la terminale? Eh oui, il faut comprendre que “terminal” est féminin en espagnol.

Après 7 heures, on nous a finalement annoncé que le vol était annulé, il était 2:00 am. Cette fois, ce n‘était plus du tout la fête dans la “Terminale”.

Le deuil de ne pas pouvoir me rendre à San Mamès s‘amorçait dès lors.

Après une courte nuit à l‘hôtel et un changement en 2 temps de mon itinéraire, j‘ai réussi à voir la 2ème mi-temps du match à Bilbao sur mon écran d‘ordinateur dans un lobby à JFK. Petite consolation, ça avait l‘air mouillé pas à peu près alors que j‘étais bien au sec à New York. C‘est juste que ça manquait un peu d‘ambiance à la porte B24 de “la Terminale 4”.