La Transition (La retraite)

La transition dans le sport c’est un sujet dont nous ne parlons pas souvent, surtout dans le hockey, un sport de machos ou les émotions n’ont pas souvent leurs places. Pourtant la coupe Stantley se gagne avec de l’émotion. Parlez-en à Maxime Talbot. La transition, c’est lorsqu’un joueur doit se retirer du sport qu’il aime tant. Ce n’est jamais un moment facile surtout lorsque celui-ci y est forcé. Ce n’est jamais de gaieté de cœur qu’un joueur annonce sa retraite.

Pour ceux qui s’intéressent à ce sujet je vous recommande un livre écrit par un de mes professeurs à l’Université de San Diego, le Dr David Lavallee, Ph.D., Career Transition in Sport : International Perspectives Hier avec Stéphane à L’Antichambre nous avons parlé des 4 causes pour terminer une carrière.

1- l’âge

2- désélection

*3- blessure

4- par choix*

Selon David, le joueur doit passer par les mêmes étapes que pour le deuil. Voici les 5 étapes du deuil établi par Elisabeth Kübler-Ross :

1. Le Déni: Cette courte phase du deuil survient lorsqu’on apprend la perte. C’est une période plus ou moins intense où les émotions semblent pratiquement absentes. C’est en quittant ce court stade du deuil que la réalité de la perte s’installe.

2. La Colère: Phase caractérisée par un sentiment de colère face à la perte. La culpabilité peut s’installer dans certains cas. Période de questionnement.

3. Le Marchandage: Phase faite de négociations, chantages…

4. La Dépression: phase plus ou moins longue du processus de deuil qui est caractérisée par une grande tristesse, des remises en question, de la détresse. Les endeuillés dans cette phase ont parfois l’impression qu’ils ne termineront jamais leur deuil car ils ont vécu une grande gamme d’émotions et la tristesse est grande.

5. L’Acceptation : Dernière étape du deuil où l’endeuillé reprend du mieux. La réalité de la perte est beaucoup plus comprise et acceptée. L’endeuillé peut encore vivre de la tristesse, mais il a retrouvé son plein fonctionnement. Il a aussi réorganisé sa vie en fonction de la perte.

Brisebois, Fleury, Dandenault et Moore, tous ces athlètes fiers, font maintenant face à la transition. Tous devront faire face à la perte de leur identification en tant que joueur de hockey. On dit souvent qu’une équipe de hockey c’est comme une famille. Ils ont souvent passé plus de temps avec leurs coéquipiers qu’avec les membres de leur propre famille. Hier Dave Morissette m’a mentionné que le plus difficile pour lui fut de ne plus revoir ses coéquipiers. Donc pour ces joueurs, la retraite signifie la perte. Et la perte, c’est un deuil où chacun doit passer à travers les cinq étapes mentionnées ci haut.

En terminant ce petit billet j’aimerais féliciter Jacques Demers un homme de cœur pour le geste qu’il a posé en vers Patrice Brisebois. C’est ça dire les vrai choses. Et c’est pour cela, Jacques, que tu mérites pleinement de nous représenter au Sénat. Merci Jacques.

Bravo! Bravo! Bravo! M. Demers nous avons maintenant un vrai sénateur dans le monde hockey et c’est avec l’équipe de L’Antichambre qu’il est….hi hi hi!