Labonté veut finir au sommet
Sports divers jeudi, 21 mai 2009. 17:28 samedi, 14 déc. 2024. 15:31
Jean Labonté a aidé l'équipe canadienne à mériter la médaille de bronze au Championnat du monde de hockey sur luge, la fin de semaine dernière, à Ostrava, en République tchèque. Capitaine de la formation nationale, le vétéran hockeyeur mérite ainsi le titre de l'athlète Sportcom de la semaine du 18 mai.
Jean Labonté est membre de l'équipe nationale de hockey sur luge depuis 1996 et compte à son actif trois participations aux Jeux paralympiques. Il a mérité l'or en 2006 à Turin et l'argent en 1998 à Nagano. À peine revenu des mondiaux, il se sent déjà d'attaque pour la prochaine saison qui sera vraisemblablement la dernière de sa carrière.
« Je suis déjà dans le mode des Jeux de 2010. Je me donne une ou deux semaines de congé et ensuite je reprends l'entraînement », a-t-il indiqué à son retour d'Europe, avant de reprendre son emploi d'informaticien chez Alcatel-Lucent, à Ottawa.
L'évolution du sport
Jean Labonté a été amputé de la jambe gauche en 1990 après qu'une tige métallique insérée dans sa jambe quatre ans plus tôt se soit brisée. La tige en question avait été mise en place après qu'il ait combattu un cancer des os. Déjà sportif avant sa maladie, le Gatinois n'a pas mis beaucoup de temps à recommencer à bouger et c'est six ans plus tard qu'il a joint les rangs de l'équipe nationale de hockey sur luge. Depuis ce temps, il a vu son sport progresser à une vitesse fulgurante.
« Aujourd'hui, le public a une meilleure connaissance du mouvement paralympique comparativement à mes débuts. Nous avons fait de la promotion, les médias en ont parlé et des documentaires ont été réalisés. L'addition de tout ça ensemble fait en sorte que les sports sont plus connus. Lorsque je montre mes médailles paralympiques aux gens, ça leur fait un effet comme si c'était des médailles olympiques. À mes débuts, 10 à 15 % des gens connaissaient le hockey sur luge. Maintenant, c'est 10 à 15 % des gens qui ne le connaissent pas. »
En plus de la notoriété de son sport, il y a également l'équipement qui a changé en 13 ans. « Quand je me vois à mes débuts, je compare ça comme si j'étais un joueur de la Ligue nationale qui jouait en 1910! Par exemple, avant c'était mon père qui fabriquait mes palettes, alors que maintenant, je les commande du Japon et mon modèle est standardisé. »
En plus des palettes, les bâtons sont plus longs et les luges plus performantes, ce qui fait en sorte que les lancers sont puissants et le jeu s'est accéléré.
« Ma luge est moulée pour mon corps et les techniques d'entraînement sont plus raffinées. Si on compare l'équipe championne du monde de 1994 avec une équipe de cette année, c'est le jour et la nuit », explique-t-il.
La prochaine étape, plus d'équipes de haut niveau
Le hockey sur luge demeure un sport relativement jeune avec un bassin de joueurs limité. Selon l'athlète de 40 ans, le développement de son sport passe par son intégration au sein de la Fédération internationale de hockey sur glace.
« Ça serait la meilleure chose pour notre sport à l'échelle internationale. Parmi les autres points positifs, il y a la République tchèque qui fait maintenant partie du top-8 mondial et elle s'est qualifiée pour les Jeux de Vancouver. C'est très important, car c'est un pays qui aime le hockey, alors cette formation va se développer très rapidement. La Russie, un autre pays de hockey, va elle aussi s'améliorer, notamment parce qu'elle va présenter les Jeux de 2014. Je prédis que dans 10 ou 15 ans, la hiérarchie des pays sera changée et ça va aider notre sport. »
Le sport, pour toujours
Après les Jeux de Vancouver, vous pouvez être sûr que le sympathique hockeyeur demeurera actif. Depuis quelques années, Jean Labonté fait du vélo à main comme entraînement complémentaire ainsi que pour le plaisir de rouler en famille dans le Parc de la Gatineau.
Les côtes ne manquent pas dans ce parc situé près de chez lui, notamment la montée du belvédère Champlain, une éreintante côte longue d'une vingtaine de kilomètres qui est prisée par les cyclosportifs de l'Outaouais.
« Ça serait mon défi de la monter, mais seulement après les Jeux paralympiques! »
Jean Labonté est membre de l'équipe nationale de hockey sur luge depuis 1996 et compte à son actif trois participations aux Jeux paralympiques. Il a mérité l'or en 2006 à Turin et l'argent en 1998 à Nagano. À peine revenu des mondiaux, il se sent déjà d'attaque pour la prochaine saison qui sera vraisemblablement la dernière de sa carrière.
« Je suis déjà dans le mode des Jeux de 2010. Je me donne une ou deux semaines de congé et ensuite je reprends l'entraînement », a-t-il indiqué à son retour d'Europe, avant de reprendre son emploi d'informaticien chez Alcatel-Lucent, à Ottawa.
L'évolution du sport
Jean Labonté a été amputé de la jambe gauche en 1990 après qu'une tige métallique insérée dans sa jambe quatre ans plus tôt se soit brisée. La tige en question avait été mise en place après qu'il ait combattu un cancer des os. Déjà sportif avant sa maladie, le Gatinois n'a pas mis beaucoup de temps à recommencer à bouger et c'est six ans plus tard qu'il a joint les rangs de l'équipe nationale de hockey sur luge. Depuis ce temps, il a vu son sport progresser à une vitesse fulgurante.
« Aujourd'hui, le public a une meilleure connaissance du mouvement paralympique comparativement à mes débuts. Nous avons fait de la promotion, les médias en ont parlé et des documentaires ont été réalisés. L'addition de tout ça ensemble fait en sorte que les sports sont plus connus. Lorsque je montre mes médailles paralympiques aux gens, ça leur fait un effet comme si c'était des médailles olympiques. À mes débuts, 10 à 15 % des gens connaissaient le hockey sur luge. Maintenant, c'est 10 à 15 % des gens qui ne le connaissent pas. »
En plus de la notoriété de son sport, il y a également l'équipement qui a changé en 13 ans. « Quand je me vois à mes débuts, je compare ça comme si j'étais un joueur de la Ligue nationale qui jouait en 1910! Par exemple, avant c'était mon père qui fabriquait mes palettes, alors que maintenant, je les commande du Japon et mon modèle est standardisé. »
En plus des palettes, les bâtons sont plus longs et les luges plus performantes, ce qui fait en sorte que les lancers sont puissants et le jeu s'est accéléré.
« Ma luge est moulée pour mon corps et les techniques d'entraînement sont plus raffinées. Si on compare l'équipe championne du monde de 1994 avec une équipe de cette année, c'est le jour et la nuit », explique-t-il.
La prochaine étape, plus d'équipes de haut niveau
Le hockey sur luge demeure un sport relativement jeune avec un bassin de joueurs limité. Selon l'athlète de 40 ans, le développement de son sport passe par son intégration au sein de la Fédération internationale de hockey sur glace.
« Ça serait la meilleure chose pour notre sport à l'échelle internationale. Parmi les autres points positifs, il y a la République tchèque qui fait maintenant partie du top-8 mondial et elle s'est qualifiée pour les Jeux de Vancouver. C'est très important, car c'est un pays qui aime le hockey, alors cette formation va se développer très rapidement. La Russie, un autre pays de hockey, va elle aussi s'améliorer, notamment parce qu'elle va présenter les Jeux de 2014. Je prédis que dans 10 ou 15 ans, la hiérarchie des pays sera changée et ça va aider notre sport. »
Le sport, pour toujours
Après les Jeux de Vancouver, vous pouvez être sûr que le sympathique hockeyeur demeurera actif. Depuis quelques années, Jean Labonté fait du vélo à main comme entraînement complémentaire ainsi que pour le plaisir de rouler en famille dans le Parc de la Gatineau.
Les côtes ne manquent pas dans ce parc situé près de chez lui, notamment la montée du belvédère Champlain, une éreintante côte longue d'une vingtaine de kilomètres qui est prisée par les cyclosportifs de l'Outaouais.
« Ça serait mon défi de la monter, mais seulement après les Jeux paralympiques! »