Le Cam est sauvé par un rival
Sports divers mardi, 6 janv. 2009. 09:52 mercredi, 11 déc. 2024. 09:42
PARIS - Jean Le Cam, skippeur du Vendée Globe sur VM Matériaux, a fait naufrage dans la nuit de lundi à mardi dans le Pacifique, et a été récupéré dix-neuf heures plus tard sain et sauf par son ami et concurrent Vincent Riou, sur PRB.
Le vainqueur de l'édition 2004-2005, Riou, a donc sauvé celui qui avait terminé deuxième juste derrière lui.
"Jean va bien, a raconté Vincent Riou lors d'une vacation radio. Moi et lui on est heureux qu'il soit là, surtout qu'il y a quelques heures, ce n'était pas gagné l'affaire".
L'opération de sauvetage a en effet été mouvementée, provoquant une grosse avarie sur PRB.
Le Cam était enfermé depuis la nuit précédente sous son bateau retourné, mât dans l'eau et quille à l'air, amputée de son bulbe.
Sachant Riou proche de lui, Le Cam est sorti seul et s'est mis à l'eau, par une température extérieure de 5°c, en combinaison de survie. Puis il s'est hissé sur la coque retournée de son bateau, et Riou a tenté de passer au plus près de lui pour lui lancer un cordage.
"Il y a eu trois approches où je n'ai pas réussi, a raconté Riou. A la quatrième, j'y suis allé un peu plus près. Quand on voit le copain qui s'enfonce dans la flotte à chaque vague, on se dit que c'est peut-être la dernière".
En passant au plus près, un outrigger (pièce du gréement de PRB) a accroché la quille de VM Matériaux, mais Le Cam a réussi à saisir la corde lancée par Riou: "J'ai mis le bout sur un winch et j'ai tiré tout ce que je pouvais jusqu'à ce que j'arrive à le hisser sur mon bateau", a dit le skippeur de PRB.
L'outrigger, une pièce qui permet de maintenir le mât sous tension, s'est brisée dans la manoeuvre. Il s'agit d'une pièce très délicate à réparer, ce qui pourrait sérieusement hypothéquer la suite de la course pour Vincent Riou.
Le Chili rappelle ses moyens de secours
Les moyens de secours envoyés par la marine chilienne ont été rappelés à terre. L'hélicoptère a rebroussé chemin, de même que le remorqueur qui devait arriver sur VM Matériaux mercredi matin. Un pétrolier sur zone depuis mardi matin a pu reprendre sa route.
Le Cam, qui disputait à 49 ans son deuxième Vendée Globe, avait à peine eu le temps de signaler son naufrage la nuit précédente lorsque la liaison avait été coupée.
Ensuite, les organisateurs avaient capté les émissions des deux balises de détresse, et s'accrochaient à l'espoir que Le Cam les avait déclenchées manuellement, preuve de sa présence à bord et de sa survie.
Au matin, un avion de la marine chilienne avait survolé le bateau retourné sans voir de trace de vie. C'est Riou, premier skippeur arrivé sur les lieux, qui a établi un contact vocal avec le naufragé, dont il a entendu la voix lors d'un passage près de l'épave.
Navigateur chevronné, Jean Le Cam s'apprêtait à doubler le cap Horn, avec une bonne journée de retard sur le leader Michel Desjoyeaux (Foncia).
L'opération de sauvetage a eu lieu dans les eaux territoriales chiliennes, à environ 200 milles (380 km) des côtes au sud-ouest du cap Horn.
Les bateaux de la classe IMOCA (60 pieds, environ 18 m) sont en principe insubmersibles, et pour pouvoir naviguer en course, doivent avoir subi les tests de retournement. Quand la quille est entière, le bateau doit se redresser seul.
En tête de la course, Desjoyeaux et Roland Jourdain (Veolia) sont les deux seuls concurrents à avoir franchi le cap Horn, dès lundi. Desjoyeaux comptait mardi soir 100 milles (environ 180 km) d'avance sur Jourdain.
Le vainqueur de l'édition 2004-2005, Riou, a donc sauvé celui qui avait terminé deuxième juste derrière lui.
"Jean va bien, a raconté Vincent Riou lors d'une vacation radio. Moi et lui on est heureux qu'il soit là, surtout qu'il y a quelques heures, ce n'était pas gagné l'affaire".
L'opération de sauvetage a en effet été mouvementée, provoquant une grosse avarie sur PRB.
Le Cam était enfermé depuis la nuit précédente sous son bateau retourné, mât dans l'eau et quille à l'air, amputée de son bulbe.
Sachant Riou proche de lui, Le Cam est sorti seul et s'est mis à l'eau, par une température extérieure de 5°c, en combinaison de survie. Puis il s'est hissé sur la coque retournée de son bateau, et Riou a tenté de passer au plus près de lui pour lui lancer un cordage.
"Il y a eu trois approches où je n'ai pas réussi, a raconté Riou. A la quatrième, j'y suis allé un peu plus près. Quand on voit le copain qui s'enfonce dans la flotte à chaque vague, on se dit que c'est peut-être la dernière".
En passant au plus près, un outrigger (pièce du gréement de PRB) a accroché la quille de VM Matériaux, mais Le Cam a réussi à saisir la corde lancée par Riou: "J'ai mis le bout sur un winch et j'ai tiré tout ce que je pouvais jusqu'à ce que j'arrive à le hisser sur mon bateau", a dit le skippeur de PRB.
L'outrigger, une pièce qui permet de maintenir le mât sous tension, s'est brisée dans la manoeuvre. Il s'agit d'une pièce très délicate à réparer, ce qui pourrait sérieusement hypothéquer la suite de la course pour Vincent Riou.
Le Chili rappelle ses moyens de secours
Les moyens de secours envoyés par la marine chilienne ont été rappelés à terre. L'hélicoptère a rebroussé chemin, de même que le remorqueur qui devait arriver sur VM Matériaux mercredi matin. Un pétrolier sur zone depuis mardi matin a pu reprendre sa route.
Le Cam, qui disputait à 49 ans son deuxième Vendée Globe, avait à peine eu le temps de signaler son naufrage la nuit précédente lorsque la liaison avait été coupée.
Ensuite, les organisateurs avaient capté les émissions des deux balises de détresse, et s'accrochaient à l'espoir que Le Cam les avait déclenchées manuellement, preuve de sa présence à bord et de sa survie.
Au matin, un avion de la marine chilienne avait survolé le bateau retourné sans voir de trace de vie. C'est Riou, premier skippeur arrivé sur les lieux, qui a établi un contact vocal avec le naufragé, dont il a entendu la voix lors d'un passage près de l'épave.
Navigateur chevronné, Jean Le Cam s'apprêtait à doubler le cap Horn, avec une bonne journée de retard sur le leader Michel Desjoyeaux (Foncia).
L'opération de sauvetage a eu lieu dans les eaux territoriales chiliennes, à environ 200 milles (380 km) des côtes au sud-ouest du cap Horn.
Les bateaux de la classe IMOCA (60 pieds, environ 18 m) sont en principe insubmersibles, et pour pouvoir naviguer en course, doivent avoir subi les tests de retournement. Quand la quille est entière, le bateau doit se redresser seul.
En tête de la course, Desjoyeaux et Roland Jourdain (Veolia) sont les deux seuls concurrents à avoir franchi le cap Horn, dès lundi. Desjoyeaux comptait mardi soir 100 milles (environ 180 km) d'avance sur Jourdain.