Alors que le quart de la saison dans la Ligue nationale est maintenant chose du passé, il faut souligner le brio de l’entraîneur-chef, Jacques Martin. Son équipe est actuellement parmi les meilleures du circuit. Certains diront qu’une grande partie de ses succès repose sur les épaules de Carey Price. C’est vrai mais tous les entraîneurs vous le diront; un bon gardien fait un bon pilote.

Si Martin a pris la décision de confiner P.K. Subban à la galerie de presse, il avait sans doute de bonnes raisons, voire d’excellentes. On ne peut mettre à l’écart tant de talent sans avoir des raisons valables de le faire.

Certains vétérans se sont plaints de sa grande gueule, de certains gestes qu’il a posés sur la patinoire pendant les matchs alors qu’il était jumelé à Roman Hamrlik, un défenseur qui assume très bien la relève de Markov, absent pour le reste de la saison. Non, Jacques Martin ne l’a pas cloué au banc en raison des erreurs commises durant les rencontres, mais plutôt pour son comportement hors glace.

La pénalité est-elle trop sévère? Pour être honnête, nous n’en savons rien et il faut respecter le jugement de Martin. Disons que jusqu’ici, il est difficile de le critiquer.

P.K. Subban sera un élément clé de la défense montréalaise pour plusieurs années. En fait, il sera même la pierre angulaire de cette unité pour la prochaine décennie. Il devra cependant se soumettre aux ordres et à la façon de fonctionner de l’organisation.

Un collègue à moi se plaît à comparer Subban à un pur-sang, un puissant étalon doué d’une grande rapidité. Il a raison, mais le pur-sang bien dressé, c’est celui qui rafle la triple couronne.

Stéphane Langdeau.