La deuxième partie du Canadien s’est soldée par une deuxième défaite. Pire, Montréal n’a compté aucun but en 6 périodes de jeu. Plusieurs analystes estiment que les Flyers ont adopté la recette qui a permis au Canadien de battre Washington et Pittsburg. Une défensive solide, un gardien étanche et un opportunisme indéniable en avantage numérique. D’ailleurs, quand j’entends et je lis les commentaires des joueurs de Montréal, il me semble relire ce que disaient les joueurs des Capitals et des Pingouins.

Bref, le Canadien revient à domicile en retard de deux parties dans la série.

J’ai déjà expliqué la fragilité de la confiance d’une équipe. Un peu comme si on avait dans la tête une espèce de balance extrêmement sensible qui oppose le doute et la confiance. Actuellement, la confiance est du coté de Philadelphie. Elle est basée sur quatre victoires ultimes et consécutives contre Boston et alimentée maintenant par deux gains convaincants contre Montréal. Depuis leur réveil, les Flyers comptent sur 13 buts sans réplique. C’est colossal sur la confiance.

De l’autre coté, Montréal a entamée la finale de L’Est sans énergie ni émotion et s’est fait lessivé. Le second match a été plus intense, mais le résultat final est le même. Le doute s’est-il installé? On peut le croire.

À mon avis, une partie de la réponse à l’énigme que pose Philadelphie passe par Jacques Martin. Avec ses adjoints, il doit, bien entendu, mettre au point un plan et une stratégie qui permettront au Canadien de recommencer à compter des buts. De ce coté, Jacques Martin a fait ses preuves et devrait trouver des pistes de solution.

L’autre partie de la réponse viendra du discours que l’entraîneur fera à ses joueurs. De la façon dont il pourra encore réunir les vétérans et les jeunes autour du concept de l’ÉQUIPE. Il faut qu’il trouve les mots qui les incitera à donner encore davantage, à de jeter devant les lancers, à fournir ce petit effort additionnel dans les luttes à un contre un, à puiser dans les réserves pour cette enjambée qui fait la différence entre arriver les premier sur la rondelle ou tenter de la récupérer. Voilà le défi.

Et Jacques Martin a quelques éléments convaincants pour expliquer et prouver la valeur de cette approche. Le Canadien n’a-t-il pas battu les deux meilleures équipes de l’Est? Personne ne les voyait en finale d’Association. En jouant avec énergie et surtout, en jouant en équipe, ils se sont rendus là où ils sont. Ils ne doivent ce résultat qu’à leurs efforts et à leur travail. Jacques Martin doit trouver les mots pour que ses joueurs recommencent à s’amuser. Ils doivent être fiers de ce qu’ils ont accompli et personne ne pourra leur retirer les victoires accumulées.

Ils font maintenant face à un adversaire coriace, mais sont eux même des joueurs endurcis et coriaces qui peuvent et doivent relever la tête devant l’adversité, comme ils l’ont déjà fait.

Je ne dis pas que tout le poids des victoires nécessaires pour aller plus loin pèse exclusivement sur les épaules de l’entraîneur. Mais il représente un des éléments important de cette équipe dont je parlais. Il en est membre comme tous les autres joueurs avec des responsabilités aussi précises que celles que doivent assumer les joueurs sur la glace. Le Canadien c’est un tout. Ils reviennent à Montréal et ils doivent retrouver cette détermination qui les a animés. Sans compter qu’ils peuvent désormais compter sur le septième joueur. On peut, nous aussi, faire partie de été équipe et les appuyer dans leur travail. Après, tout n’est qu’une question de confiance et d’un peu de chance.