Sur le fond, nous en convenons tous, le propriétaire des Penguins de Pittsburgh, Mario Lemieux a raison de critiquer la Ligue nationale à la suite des événements disgracieux, survenus vendredi dernier.

Depuis combien de temps que les journalistes canadiens martèlent que les dirigeants du circuit Bettman agissent avec stupidité et n’imposent pas des règles strictes. Je précise les journalistes canadiens parce qu’aux États-Unis, la violence est acceptée et encouragée pour réussir à faire vendre notre sport national.

Lemieux déclare qu’il faut protéger l’intégrité de notre sport et la sécurité de nos joueurs. Il est en conflit direct avec le commissaire adjoint, Bill Daly qui est à l’aise avec la façon dont les événements de vendredi dernier ont été gérés.

La sortie de Lemieux offre cependant à ses détracteurs un moyen facile de lui mettre des bâtons dans les roues. Lemieux n’est-il pas le propriétaire d’une équipe qui embauche Matt Cooke, un récidiviste notoire pour les coups salauds?

Et d’un seul coup, la déclaration de Lemieux vient de perdre de son importance.

L’histoire nous apprend qu’avant de faire une déclaration de guerre, il faut au préalable avoir des alliés puissants pour vous seconder, ce que Lemieux n’a pas fait. Probablement était-il encore sous le coup de l’émotion. Dans la forme, il a donc raté son coup.

Heureusement, il y a eu le pas timide du directeur général du Lightning, Steve Yzerman. Ce dernier affirme qu’il aimerait voir Lemieux s’impliquer davantage auprès de la Ligue parce qu’il a beaucoup à offrir.

Ces paroles d’Yzerman sont brillantes. En demandant à Lemieux de s’impliquer plus, il lui dit aussi qu’il ne l’a pas fait récemment.

D’autres directeurs généraux ont affirmé sous le sceau de l’anonymat que Lemieux passent plus de temps au golf que dans les salles de réunion lors des rencontres des Gouverneurs.

Pour changer les règles du jeu, il faut des appuis solides. Il faut que Lemieux réussissent à convaincre d’autres propriétaires de l’importance de veiller au bon fonctionnement du sport et à ne pas le dénaturer.

Cette déclaration de guerre envers la Ligue doit se préparer. Elle doit impliquer propriétaires et joueurs, une force imposante que ne pourra contrer Gary Bettman.

Avant la guerre, il faut convaincre !

Stéphane Langdeau

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