D’entrée de jeu, je vous dirai que je n’a pas d’explication formelle. Mais la question se pose. Comment se fait-il que les joueurs du Canadien soient capables de battre l’une des meilleures équipe de la ligue, les Canucks, et s’effondrent contre des équipes très moyennes comme les Oilers ou les Flames? Vous pourrez me dire que ces deux dernières équipes ne sont pas aussi mauvaises que leur classement peut l’indiquer. Vous aurez probablement raison. Elles avaient connus d’assez bonnes séquences dans les derniers jours. Mais on doit avouer que les Canucks aussi vont bien par les temps qui courent. Ils ont 14 points de plus que le Canadien au classement. Ce n’est pas rien. Plusieurs experts prévoient d’ailleurs qu’ils ont de bonnes chances de se rendre loin en série. On verra dans le temps comme dans le temps, mais c’est vrai que ça annonce plutôt bien.

Alors qu’est-ce qui peut expliquer cette inconstance du club montréalais. Ce n’est certainement pas le message que Martin doit leur envoyer à chaque rencontre. Pour lui, chaque équipe est un défi qu’il faut savoir relever en appliquant un plan de match précis. Il n’y a rien de gagner d’avance. Mais pourquoi ses joueurs comprennent-ils le message certains soirs et pas le lendemain?

Tout se passe dans la tête. Mario Tremblay disait dernièrement qu’il n’avait pas l’impression que ce club jouait avec l’énergie du désespoir. Si on accepte cette théorie, cela implique que des joueurs se présentent avec trop de confiance en se disant qu’ils sont supérieurs et qu’ils n’ont pas besoin de forcer pour gagner. On doit se rendre compte que c’est faux. Le Canadien est un bon petit club qui doit absolument travailler avec acharnement pour vaincre l’adversaire. Tous les adversaires. Contre Vancouver, ils se sont lancés sur la glace avec le couteau entre les dents, comme on dit. Ils ont littéralement découpé les Canucks en morceaux. Deux buts rapides, une montagne de tirs au but de plus que leurs adversaires, de solides mises en échec, un échec avant implacable, voilà qui résume le début de partie. Pourtant, il aura fallu tout leur petit change pour sortir victorieux de cette rencontre. Il me semble que le message est clair.

On ne peut pas faire de cas d’espèce.

Il est certain que les blessures minent l’équipe. Il est aussi clair que certains joueurs sont ultra sollicités, trop peut-être pour leur expérience ou pour leur âge, selon le cas. Qu’un gars comme Plekanek connaisse une petite baisse de régime depuis 3 ou 4 parties, ça peut s’expliquer et même s’accepter. On sait qu’il rebondira bientôt. Et in ne peut certainement pas lui reprocher sa constance et ses efforts. Il demeure un joueur qui tient toujours son bout, autant en avantage qu’en désavantage numérique. Toutefois, cette constatation est-elle vraie pour tous ses coéquipiers?

D’autres doivent se regarder dans le miroir. Mettent-ils tous les efforts à chaque présence? Il y a un concept dans le sport qui est toujours vrai. Il faut vivre l’instant présent et faire l’impossible pour réussir cet instant. Rien n’est assuré pour cette équipe et j’ajouterais que rien ne semble assuré pour quelques joueurs non plus. L’équipe, à l’image de plusieurs joueurs, est trop imprévisible. C’est dangereux. Autant que l’indiscipline qui mine régulièrement les performances.

Je sais que je me fais un peu moralisateur aujourd’hui et je m’en excuse. Mais dans les prochains jours le Canadien rencontrera deux clubs (Toronto et Caroline) qui sont plutôt moyens cette année. Quelle équipe verrons-nous? Celle qui peut dominer les meneurs de la ligue, ou celle qui se fait donner une leçon par le club qui est tout au bas du classement???