Je sais, ce n‘est pas très original comme titre et j‘aurais sans doute pu faire mieux. J‘aurais pu formuler le tout avec une phrase entière incluant sujet, verbe et complément mais le tout aurait manqué de mordant. J‘ai donc préféré celui-ci, qui ne dit rien à moins de lire la suite.

L‘an dernier, chez le Canadien, certains aspects du jeu collectif étaient à point. On a qu‘à penser à l‘avantage numérique, deuxième de la Ligue nationale en dépit de la longue absence de son quart-arrière, Andreï Markov, blessé lors du premier match de la saison. Lors de ce premier duel contre Toronto, Marc-André Bergeron était devant son téléviseur et se demandait bien ce qu‘il adviendrait du reste de sa carrière.

Maintenant que le titre de ce billet est devenu plus sensé, que fait aujourd‘hui Marc-André Bergeron? Et bien, comme l‘an dernier, il s‘apprête sans doute à regarder le premier match de la saison à la télévision puisque depuis le 1er juillet dernier, il est sans contrat. L‘organisation du Canadien de Montréal a décidé de miser sur la jeunesse, doit-on décoder et à l‘approche de son 31e anniversaire de naissance, sa date d‘expiration était arrivée à échéance.

Pourtant, certains analystes proches de l‘Antichambre semblent dire que Bergeron, s‘il est utilisé adéquatement, peut encore rendre de précieux service à une organisation. La puissance et la précision de son tir frappé sont sa marque de commerce et cette arme dans une Ligue où les unités spéciales peuvent faire la différence serait un atout dans n‘importe quelle équipe. L‘an dernier, sept des treize buts de Bergeron ont été marqués durant les supériorités numériques. En passant, Glen Metropolit en a compté dix l‘an passé en avantage numérique alors que son total était de seize. Lui aussi a dû quitter vers d‘autres cieux.

Bien sûr, Marc-André n‘est pas parfait et il dit lui-même éprouver certaines lacunes en défense. Par contre, l‘a-t-on toujours utilisé à bon escient l‘an passé à Montréal? Certains soirs, Bergeron devait affronter les deux premiers trios adverses et évidemment, il commettait des erreurs. Cependant, face aux autres trios, il pouvait tenir sa place.

Marc-André Bergeron sera notre invité dans l‘Antichambre jeudi. Si vous avez des questions, n‘hésitez pas.

Stéphane Langdeau