Les commotions : retour en 3 points
$content.firstChildCategorie jeudi, 10 juil. 2014. 00:17 samedi, 26 mars 2011. 16:151- D’abord Sidney Crosby. Une bonne nouvelle pour tous les amateurs de hockey, Crosby est enfin retourné sur la glace. Pas bien longtemps, juste le temps de faire quelques tours de la patinoire et il a retraité au vestiaire. Mais c’est un premier pas. Dans le cadre de réhabilitation suite à une sévère commotion cérébrale, le retour à l’activité est une étape importante qui permet aux spécialistes de mieux évaluer la façon dont le joueur se remet.
Rappelons quelques faits. Une commotion cérébrale, particulièrement quand il y a perte de conscience, est généralement qualifié de sévère et grave. C’est le grade 3, le plus élevé dans ce genre de diagnostic. Il faut alors être très prudent avec la victime, comme dans le cas de Sidney Crosby pour ne pas hâter un retour au jeu. On ne sait pas précisément de quels symptômes il souffrait, mais il y a fort à parier qu’on retrouvait des choses comme des troubles de mémoire, des étourdissements, de la confusion, des nausées, des maux de tête, un manque de coordination, etc. Un retour au jeu prématuré pourrait être catastrophique pouvant même aller jusqu’à la mort. Je ne veux pas dramatiser inutilement, mais il reste que des coups à la tête ce n’est jamais banal. On a déjà vu, dans le cas de commotion, des joueurs revenir trop vite et subir ce que l’on appelle le syndrome du second impact. Et ce deuxième coup, peut être quelque chose d’anodin et d’apparence sans gravité. Donc, je le répète, la prudence est de mise.
En ce qui concerne la réhabilitation, il y a en gros 6 étapes à suivre. La première est le repos complet. Selon la gravité du coup, le joueur peut parfois être obligé de demeurer dans le noir et, même regarder la télévision peut être un effort interdit. Dans un deuxième temps, les médecins acceptent un exercice léger, comme de la marche ou du vélo stationnaire. En troisième étape, il y a la pratique d’une activité propre au sport. Je crois que c’est l’étape à laquelle est actuellement rendu Crosby. Viennent ensuite le retour sur la glace, mais sans aucun contact, puis la pratique avec contacts et intensité de jeu, et enfin, le retour au jeu.
On voit bien que dans ce contexte, il est encore excessivement difficile de prévoir le vrai retour au jeu pour Sidney Crosby. Son exercice sur la patinoire laisse toutefois entendre que son état s’améliore.
2- Le cas de Max Pacioretty est lui aussi encourageant. Très encourageant même. Qu’il soit venu rencontrer ses équipiers avant un match peu de temps après sa sortie de l’hôpital est particulièrement intéressant. Il semble bien que, malgré la violence terrible du coup qu’il a reçu, la gravité de la blessure soit moins grave qu’il n’y paraissait, ce qui est excellent. Le moins qu’on puisse dire est qu’il a été très chanceux. La fracture à une vertèbre, même si elle est sérieuse, guérira facilement car il s’agit d’une cassure dite franche. La commotion semble, elle, se résorbé plus rapidement que prévu. Ce qui est aussi inespéré.
À mon avis, cela ne change rien au fait qu’il faut être prudent avec ce genre de blessure et surtout, cela ne change en rien l’obligation morale qu’ont les dirigeants de la ligue à éliminer ce genre de coup à la tête. Une commotion, quelle qu’elle soit, est toujours grave et peut avoir des répercussions pendant longtemps. On ne peut cependant qu’être content de ce qui arrive maintenant à Pacioretty qui peut même espérer revenir au jeu dès cette saison. Tant mieux.
3- Enfin des mesures. Le troisième point que je veux aborder fait suite à la sanction qu’a reçu Matt Cooke. Elle est non seulement justifiée à cause des nombreuses récidives de ce joueur depuis des années, mais s’inscrit, j’espère, dans cette nouvelle volonté de la LNH de réduire et d’éventuellement éliminer les coups à la tête. Décision tout à fait justifiée, je le répète.
Néanmoins, si j’étais un joueur du Canadien, peut-être que je serais encore plus sur mes gardes afin d’éviter absolument de donner un coup à la tête à un adversaire, qu’il soit accidentel ou volontaire. Car avec ce qui s’est passé dans l’affaire Pacioretty et avec la lettre du propriétaire de l’équipe, là aussi on pourrait peut-être sévir plus rapidement et plus sévèrement.