La LNH existe depuis 95 ans. Peut-être est-elle trop vieille, trop usée pour surmonter le conflit actuel.

Pendant que les joueurs menacent de se décertifier, que Donald Fehr pourrait quitter l’Association en faisant valoir un déni d’intérêt, la ligue menace de mettre la clé sous la porte, de fermer boutique afin d’éviter des poursuites judiciaires selon les lois anticollusions en vigueur aux États-Unis.

Jamais, joueurs et propriétaires n’étaient allés aussi loin dans leurs menaces. Nous sommes au point où chaque adversaire est sur le point d’envoyer ses missiles nucléaires.

Est-ce que quelqu’un peut s’immiscer dans le dossier et agir à titre de modérateur? Au point où nous en sommes, il faut en douter.

Jeudi, dans l’Antichambre, nous avons eu la chance de rencontrer l’avocate en droit du sport, Amélia Salehabadi qui nous a fait écarquiller les yeux.

Selon elle, le modèle d’affaires de la LNH est dépassé. Ce n’est plus la façon de faire, surtout depuis la divulgation des salaires.

Madame Salehabadi offrait tout de même une issue qui pourrait empêcher le conflit qui paralyse actuellement la Ligue nationale. En Europe, de grands clubs de soccer ont trouvé la solution. Ces clubs sont dorénavant cotés en bourse et tous peuvent obtenir des actions, les amateurs comme les joueurs. Il devient alors plus difficile, voire inutile pour toutes les parties de faire un lock-out ou de déclencher une grève.

Certains diront ensuite que seulement quelques formations pourraient s’afficher en bourse. C’est vrai, comme il est vrai que seulement quelques organisations font des profits au terme de leur exercice financier.

Dans le monde des affaires, plusieurs chefs d’entreprise pensent que les joueurs ne prennent aucun risque financier. Ainsi, il est temps qu’ils comprennent qu’ils sont des employés. On ne peut critiquer une telle affirmation. Et maintenant, que diraient-ils si les joueurs étaient aussi des actionnaires!

Stéphane Langdeau

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