Mont-Blanc : trois alpinistes trouvent la mort
Alpinisme jeudi, 2 août 2018. 08:14 mercredi, 11 déc. 2024. 10:42Trois alpinistes français d'une même cordée sont morts jeudi matin dans le secteur français des Dômes de Miage, à environ 3 600 mètres d'altitude, dans le massif du Mont-Blanc, a-t-on appris auprès des secours en montagne.
Ils n'étaient pas encadrés par un guide de haute montagne et auraient chuté dans une crevasse à la descente, a indiqué à l'AFP la préfecture de Haute-Savoie (est).
Le Massif du Mont-Blanc, à la frontière franco-italienne, est sur-fréquenté cet été, raison pour laquelle depuis le 14 juillet les autorités locales restreignent l'accès à l'itinéraire classique de l'Aiguille du Goûter.
Selon les informations disponibles, la cordée accidentée n'avait pas emprunté cette voie.
Mais en raison des restrictions, « les courses se reportent sur les autres secteurs », a expliqué à l'AFP Pascal Favier, directeur de l'Office du tourisme de la commune des Contamines-Montjoie, localité où s'est produit l'accident.
« Cette course dure deux jours, via le refuge des Conscrits, avec 2 500 mètres de dénivelé, et monte jusqu'à 3 600 mètres d'altitude. Elle peut être piégeuse. Il y a un passage délicat avec de la glace et il faut prendre toutes les mesures de précaution. Aujourd'hui, certains abordent la montagne de façon un peu dilettante », a estimé M. Favier.
Depuis le début de la saison estivale en juin, les activités de montagne ont emporté 18 personnes en Haute-Savoie – huit rien que sur le massif du Mont-Blanc –, selon la préfecture de Haute-Savoie.
L'été dernier, 14 personnes sont mortes (contre neuf en 2016) et deux ont été portées disparues sur les voies d'accès au Mont-Blanc, toit de l'Europe occidentale culminant à 4 810 mètres.
Face à cette succession de décès, souvent liés à des imprudences ou à un manque d'expérience de la haute montagne, le maire de la commune de Saint-Gervais (est), Jean-Marc Peillex, avait pris un arrêté municipal en août 2017, obligeant tout alpiniste empruntant la voie du Goûter, dite « voie royale », à être suffisamment équipé – la liste du matériel obligatoire était fournie en annexe.