À Montréal, on s‘emballe. Alors, Noël est de retour.

Nous ne sommes qu‘à la mi-septembre et le gros bonhomme rouge, ventru, avec une bouille sympathique vient de descendre dans la cheminée, chargé de cadeaux. La nervosité s‘empare des enfants “journalistes” qui ont hâte de déballer leurs futurs étrennes.

C‘est donc ce qui s‘est passé lors de l‘ouverture du camp des recrues au Complexe sportif Bell. On en avait que pour Max Pacioretty, le “nouveau” joujou. Cet ailier gauche a pourtant disputé 34 matchs dans la Ligue nationale, marquant trois buts et récoltant huit passes. Bof, il sera de la formation partante du Canadien en octobre. Voilà, c‘est dit. Une courte phrase et on retombe dans le rêve.

Âgé de 21 ans, Pacioretty est même un des six meilleurs attaquants de l‘équipe de Jacques Martin selon certains commentateurs. Ça, c‘est le rêve en couleur.

Il existe des expressions pour calmer ces romantiques idéalistes. Que diriez-vous de “Mettre la charrue devant les boeufs” ?

Que Pacioretty domine le camp des recrues, c‘est tout à son honneur. Mais d‘en faire un rouage important du Tricolore aussitôt qu‘il a posé son patin sur la glace, c‘est de l‘utopie pure et simple.

Peut-on au moins attendre la neige!

Stéphane Langdeau