On achève bien les chevaux
$content.firstChildCategorie mercredi, 9 juil. 2014. 20:16 dimanche, 14 mars 2010. 21:10Voilà à quoi me fait penser cette Ligue nationale qu’est la nôtre. On achève bien les chevaux est la version française du film de Sidney Pollack « They shoot horses don’t they ». Le réalisateur nous montre dans ce film tout ce que l’Amérique avait de pire et de meilleur au début de la grande dépression des années 30.
Le hockey demeure toujours un magnifique sport mais dirigé par plusieurs incompétents. C’est malheureux qu’il en soit ainsi et c’est aussi un peu de notre faute à tous. En tant qu’être humain appréciant ce sport ou en tant que journaliste ou en tant que joueur, nous devrions tous rejeter les arguments de Colin Campbell et exiger son renvoi immédiat.
On a beau s’évertuer à leur faire entendre raison, aucune parole ne peut atteindre les sourds. Aucune démonstration ne parvient à percer la muraille des aveugles.
Les directeurs généraux, réunis en Floride ont formulé un règlement dont on ne connaît pas encore la nature exacte. Ce règlement sera soumis au Comité de compétition de la Ligue nationale qui pourra le modifier à sa guise. Enfin, il sera soumis au bureau des Gouverneurs pour approbation finale quelque part à la fin juin ou au début de juillet. D’ici là, le règlement initial pourrait s’effriter et permettre aux arbitres et juges de ligne une certaine interprétation si jamais il a force de loi dans le circuit. Il s’agirait alors d’une autre erreur. Dans le cas de coups à la tête, en aucun temps, il ne doit y avoir matière à interprétation. Chaque coup doit obligatoirement entraîner une vive réprimande.
Ce sport que nous aimons tous est-il un microcosme de l’absurdité de la condition humaine et les joueurs qui ont décidé d’y prendre part sont-ils pleinement conscients que lentement, ils se dirigent vers un suicide assisté.
Dans le film de Pollack, une personne meurt après avoir été soumis à des épreuves cruelles. Faudra-t-il un jour que les portes de l’enfer s’ouvrent à la Ligue nationale pour qu’enfin elle réagisse?
Stéphane Langdeau